Les députés catalans appelés à réagir dans  « L’affaire du Port de Port-Vendres »

On se demande ce que font nos élus au Parlement, au Sénat et à la Région pour défendre les intérêts catalans, c’est le sens de la Lettre Ouverte adressée par les associations aux députés des Pyrénées-Orientales : Mme Laurence GAYTE (LREM/ La République En Marche!), MM. Louis ALIOT (FN-RBM), Sébastien CAZENOVE (LREM) et Romain GRAU (LREM).

« Elles leur demandent d’intervenir auprès du Gouvernement et du ministre Nicolas HULOT pour empêcher le transfert du port au Département des Pyrénées-Orientales, car les conditions porteraient gravement atteinte à tous les contribuables catalans et aux Port-vendrais en particulier. Elles affirment que l’autorisation préfectorale donnée au 3ème quai n’est qu’un artifice administratif pour que l’Etat, la Chambre de Commerce et d’Industrie  de Perpignan et des P-O (CCI) ainsi que la Région Occitanie/ Pyrénées-Méditerranée se débarrassent du port, sans la moindre compensation financière pour sa remise en état et son renouveau. Elles rappellent que ce transfert par l’Etat est bloqué depuis 2006 lorsque Christian BOURQUIN, alors président du Conseil général des P-O, avait refusé de payer les 75 M€ de remise en état. Aujourd’hui, le dragage, la mise en sécurité et l’investissement coûteraient au moins 150 M€, et seraient à payer par les seuls Catalans. Les associations s’insurgent devant un tel traitement discriminatoire sachant que dans l’Aude, le port également « en perdition » de Port-La-Nouvelle devrait bénéficier lui de 200 millions d’euros d’aide de l’Etat de la Région et de l’Europ »

« La quasi privatisation du port, son unique activité dans une l’importation de fruits et légumes en absence de projet porteur, expliquent cette mise à l’écart. Mais est-ce une raison pour que l’Etat oublie ses propres responsabilités en nous faisant le cadeau d’une ruine ? Le Sénat a dénoncé le procédé : « la loi de 2008 n’a pas résolu le problème de la dette de l’Etat pour l’entretien des ports notamment en matière de dragage ». En 2014 la présidente du Conseil général des P-O, Hermeline MALHERBE, a fait voter par l’Assemblée Départementale la relance du 3ème Quai en promettant d’aller chercher des crédits extérieurs tout « en oubliant » le problème de la remise en état. Aujourd’hui, avec le maire Jean-Pierre ROMéRO, le suppléant du candidat François CALVET, elle promet la construction du quai « peut-être fin 2017 » alors qu’il n’existe pas la moindre lettre d’engagement budgétaire, ce qui relève d’une grossière tromperie électorale. « C’est aux députés du Département de faire sans délai le point sur d’éventuels crédits publics et de le publier. Vu les vingt ans d’incurie de gestion de la CCI et du Conseil Départemental des audits sont demandés : pourquoi des dizaines de millions ont été dépensés en études et en subvention d’exploitation ?, alors qu’ils auraient été précieux pour désenvaser le port et mettre un terme aux submersions et aux dégâts occasionnés par les tempêtes… L’enquête publique a révélé une possible collusion entre la CCI, le Département, l’Etat et la municipalité de Port-Vendres. Ils ont validé une étude d’agitation, normalement garante de la sécurité du port, des biens et des personnes, entachée d’une suspicion forte de falsification. C’est pourquoi les associations vont demander l’intervention de la justice pour rétablir les faits et définir les responsabilités. »

« Le port n’est pas transférable, vu sa dégradation et les conditions iniques imposées par l’Etat et la Région. Aussi les associations demandent aux députés l’obtention d’un statut régional. L’arrêté portant autorisation de création du 3ème quai doit être retiré par le Gouvernement. Le ministre d’Etat Nicolas HULOT, doit définitivement arbitrer entre «  les effets néfastes du quai » tels que mis en évidence par ses propres services et les études truquées du Département et d’Egis-Eau qui se succèdent depuis 2000 »

La lettre du 14 septembre est signée des présidents Jean-Claude BISCONTE DE SAINT-JULIEN, et Marc MAILLET, du Collectif de la Côte Vermeille, FNE-Frene’66, Port-Vendres et Port-Vendrais.