Jean-François Vila, Jean-Pierre Roméro et Mme Louisette Vila.

Environ 200 personnes, amis et personnalités locales, ont assisté ce mercredi 28 décembre 2011, à 11 h, à l’inauguration de l’ avenue Jean-Jacques Vila, du nom de l’ancien maire RPR qui fut aux commandes de la cité pendant quatre mandats (vingt-quatre années !), de 1977 à 2001.

L’ avenue Jean-Jacques Vila part du rond-point du cimetière (supérette LIDL sur la route de Collioure) pour aller desservir les quais en passant par le célèbre Dôme, où justement la famille, les amis et les autorités civiles et religieuses s’étaient données rendez-vous autour de la veuve de l’ancien maire, Mme Louisette Vila, particulièrement émue, et aphone,  face à une telle foule et autant de témoignages d’amitiés.

LE DISCOURS DU MAIRE, JEAN-PIERRE ROMERO

C’est Jean-Pierre Roméro, maire de Port-Vendres et suppléant du sénateur François Calvet (UMP), qui est directement à l’origine de cette initiative : “Il y a deux ans déjà, presque jour pour jour, disparaissait Jean-Jacques Vila. Depuis ce triste 23 décembre 2009, son absence habite nos mémoires et pèse toujours dans nos coeurs. Vous retrouver tous réunis ici, au Dôme, pour inaugurer une avenue portant son nom, représente un mioment d’intense émotion poursa famille et tous ses amis qui lui sont restés fidèles. Pour ma part, il existe plusieurs manières de se souvenir de celui qui fut maire pendant vingt-quatre ans, de 1977 à 2001…

Tout d’abord en se rappelant ses actes et ses réalisations qui ont contribué au développement de Port-Vendres. Ces actes et ces réalisations sont tellement nombreux que je ne citerai que les plus significatifs : l’aménagement de la Rambla, la requalification de la place et de l’avenue Castellane, l’ouverture du cinéma Le Vauban, les aménagements sociaux tels la maison de retraite, le centre culturel, la crèche. Je n’oublierai pas de citer les aménagements sportifs comme la salle de judo et les courts de tennis, ou les aménagements administratifs comme la gendarmerie et le centre de secours.

Mais au-delà de cet aspect, je préfère me souvenir du personnage, un personnage qui est devenu un modèle pour la très grande majorité d’entre nous. Et je peux le certifier : il ne se passe pas un jour sans que j’entende parler de Jean-Jacques, dans les étages de l’Hôtel-de-Ville ou dans les rues de Port-Vendres. Certes, il s’agit uniquement de quelques mots glissés dans une conversation. Mais ces quelques mots, souvent empreints d’une certaine nostalgie, toujours chargés d’admiration, sont très lourds de sens. Ils démontrent que Jean-Jacques a laissé un souvenir impérissable.

Ceux qui ont eu le privilège de travailler à ses côtés n’oublieront jamais son charisme naturel, ses franches prises de décision, mais aussi ses coups de gueule, largement atténués par sa générosité, son respect d’autrui, son sens de l’écoute. Ils se souviennent également de son obstination pour valoriser notre cité, une volonté servie par son intelligence et sa mémoire.

Oui, Jean-Jacques est toujours parmi nous et l’esprit qu’il a insufflé à Port-Vendres perdure au-delà des années qui s’écoulent, au-delà de sa disparition. Oui, il a bien existé les années Vila à Port-Vendres, et personne ne peut le contester.

Cette réputation est, bien sûr, amplement justifiée. Car cet enfant du pays s’est voué corps et âme à sa ville natale. Hormis quelques rares vacances et d’incontournables après-midis consacrés à son autre passion, la chasse, il a fait preuve d’un investissement exemplaire dans sa fonction de premier magistrat. Très présent à l’Hôtel-de-Ville du lundi au vendredi, il n’était pas rare de le croiser durant le week-end, au stade Cervello, pour supporter les équipes sportives. Et pour cause, il a été lui-même un sportif émérite dans la discipline du judo.

Dans le domaine professionnel, son parcours est tout aussi marquant. En effet, lors de ses premiers pas dans l’âge adulte, après avoir officié dans la sécurité puis la boucherie, il a repris ses études pour décrocher un diplôme juridique et réaliser une honorable carrière professionnelle au sein de la ville de Perpignan.

Je choisis ce moment pour me tourner vers Louisette, son épouse, qui l’a aidé à s’affirmer, à se révéler, à devenir le maire qu’il a été.

Je choisis ce moment pour me tourner vers Jean-François, son fils, que je suis extrêmement heureux de voir présent à nos côtés.

Je choisis ce moment pour penser à Véronique, sa fille, qui, malheureusement, n’a pû être parmi nous, du moins physiquement aujourd’hui.

Et je leur dis combien ils peuvent être fiers d’avoir eu un époux et un père – Jean-Jacques – un homme qui aura rempli la plus belle mission qui soit : donner un sens à sa vie en se mettant au service des autres.

Je vous remercie pour votre attention, je vous remercie de m’avoir écouté” .

… ET L’INTERVENTION DE MME LA DéPUTéE, JACQUELINE IRLES

Parmi les nombreuses personnalités présentes ou représentées : Mme Jacqueline Irles (UMP), députée de la circonscription, maire de Villeneuve-de-la-Raho et vice-présidente de Perpignan-Méditerranée Communauté d’Agglomération (l’agglo PMCA) ; Michel Moly (PS), maire de Collioure, conseiller général du canton et 1er vice-président de l’Assemblée départementale (représentant Mme Hermeline Malherbe, présidente du Conseil général et Christian Bourquin, sénateur-président de la Région Languedoc-Roussillon) ; Mme Huguette Pons, maire de Montesquieu-des-Albères, Jean-Claude Portella (PS), maire de Cerbère ; Gilbert Collin et Albert Costes, adjoints au maire de Banyuls-sur-Mer (représentant le maire Jean Rède) ; Mme Armande Barrère, adjointe au maire de Canet-en-Roussillon et ex-conseillère régionale ; Laurent Tixedor, adjoint au maire de Saint-André ; l’ abbé Martin Gabet… Sans oublier les fidèles, comme Mme Josette Parramon ou encore Me Brigitte de Sars, etc-etc. Et, évidemment, autour de son maire Jean-Pierre Roméro, le conseil municipal (presque) au complet, dont Paul Leberger, Amédée Sadok, Georges Grau, Mmes Carole Lemarcis et Antoinette Ambrosino, Marcos Carreras, Alain Chiaze, Mme Christiane Font

A la tribune, aux côtés du maire de Port-Vendres et de la famille de Jean-Jacques Vila, Mme la députée a parlé de “très grande émotion (…). Pour moi, d’être ici, aujourd’hui, à vos côtés, c’est un grand moment d’émotion, car j’ai eu le privilège certes de connaître Jean-Jacques, Louisette et leurs enfants, mais surtout d’être très proche d’eux. D’ailleurs, en ce jour de mémoire, ce n’est pas la députée qui parle, mais l’amie (…). Ce n’était ni facile ni évident d’organiser une telle cérémonie à une telle date, en pleine période de fêtes, entre Noël et le Nouvel An ; et pourtant, la plupart de tes ami(e)s Louisette sont là, rassemblés et présents dans le même souvenir (…). Chacune et chacun sait l’élu qu’a été ton mari Jean-Jacques, les sacrifices que vous avez acceptés en famille afin qu’il se consacre pleinement et entièrement à sa commune, Port-Vendres, qu’il aimait par-dessus tout (…)”.

Le coeur au bord des larmes, et très entourée, Mme Louisette Vila a bien essayé de prononcer quelques mots, mais décidément la voix n’y était pas ! Juste quelques trémolos lui ont permis de lâcher un magnifique “Merci du fond du coeur !”.

 

La famille Vila (presque) au complet.

Environ 200 personnes dans la foule...

Mme Louisette Vila entourée des personnalités.