Alain Got (UDI), maire de Saint-Laurent-de-la-Salanque (photo ci-dessus), nous communique avec prière d’insérer :

“Lors du dernier conseil municipal, j’ai proposé au vote le budget primitif 2014. Aux dires des membres de l’opposition du groupe Fernand Siré les dépenses de fonctionnement augmentent de 11 % alors que les recettes baissent de 2 %. Il semblerait que ces élus ne sachent déjà plus lire les chiffres alors qu’ils étaient à la gestion de la commune il y a encore quelques semaines !

Sur les tableaux qui ont été remis aux élus les dépenses réelles de fonctionnement (c’est-à-dire les dépenses qui génèrent des mouvements financiers) augmentent de 3,48 % par rapport aux réalisations de 2013. Dans cette augmentation sont enregistrées les dépenses, en particulier les frais de personnel, liées à la création du nouveau service “Espaces verts” qui seront toutefois atténuées par la rupture du contrat avec l’entreprise de Narbonne.

Ces mêmes élus nous annoncent que les frais de voyages et déplacements progressent de 68 % et que grâce à cette manne nous allons voyager à vos frais ? Nouvelle erreur puisque le poste en question ne concerne pas les déplacements des élus. Il s’agit de tous les frais de transport générés par l’activité des services dont la plus grosse partie est destinée aux déplacement des élèves des classes primaires de Saint-Laurent ainsi que du Point Information Jeunesse. Ce poste représente une provision de 52 525 € alors qu’elle était pour 2013 de 46 600 €. Pour les honoraires, l’augmentation a été expliquée aux élus en séance. Il s’agit d’une provision maximum pour pouvoir rémunérer les cabinets qui effectuent des études pour le compte de la commune.

Il est toutefois bon de préciser que les crédits inscrits au budget primitif représentent la provision maximum allouée pour l’année et qu’elle n’a pas vocation àêtre totalement dépensée. Pour exemple les fournitures scolaires provisionnées en 2013 à 58 720 € et dépensées à hauteur de 49 740 €.

Côté recettes, effectivement, la prévision budgétaire 2014 est en baisse de 2 %. Mais il ne s’agit pas d’en déduire que nos rentrées d’argent seront moins importantes en 2014. Alors même qu’il est annoncé des baisses de dotations de l’Etat vers les collectivités, Saint-Laurent se voit doter pour 2014 de 47 000 € supplémentaires par rapport à 2013. Certes ce ne sera peut-être pas le cas sur les années futures mais pour l’exercice en cours ce résultat est facilement lisible sur les documents budgétaires. D’où vient donc la baisse de  2% ? La règle de prudence, qui s’applique aux recettes dont nous ne connaissons pas le montant définitif au moment du vote du budget, fait que certaines prévisions ont étéévaluées en deçà des réalisations de l’exercice précédent.

Quant au financement de l’investissement par un emprunt de 1 790 000 € les membres du groupe d’opposition devraient se rappeler qu’il s’agit d’un emprunt d’équilibre dans l’attente de recettes nouvelles telles que des subventions ou des ventes de biens. En principe il n’est jamais réalisé dans son intégralité, pour preuve en 2013 : 1 480 000 € inscrits et 700 000 € réalisés. Je tiens aussi à préciser que la somme de 300 000 € inscrite au budget en investissement n’est pas uniquement dédiée aux espaces verts mais comprend également le coût pour l’achat d’une balayeuse (190 000 €) et d’un camion (50 000 €).

Pour terminer et alors que ces mêmes élus m’accusent, je cite, « de présenter un budget totalement déconnecté de la réalité d’un pays en crise et d’un département touché de plein fouet par la précarité » je répondrai ceci : le maintien d’un niveau d’investissement raisonnable permet de soutenir l’activitééconomique des entreprises du département en particulier dans le domaine du bâtiment et des travaux publics ; la création de quelques emplois, en particulier pour la reprise des espaces verts en régie par la commune, ouvre des opportunités d’embauche à des jeunes qui ont de plus en plus de difficultés à s’insérer dans la vie active. Je ne me sens donc pas du tout déconnecté de cette réalité et j’ai proposé un budget équilibré sans avoir à augmenter les taux communaux d’impôts et en prenant soin de ne recourir à l’emprunt que dans des limites raisonnables comme je m’y étais engagé lors de la campagne électorale.

Quant aux dépenses de confort personnel, M. Siré et ses colistiers auraient dû noter que les frais de déplacement des élus sont provisionnés à hauteur de 5 000 € (comme les années précédentes) soit 0,0006 % du budget de fonctionnement.

Je constate que les deux élus présents au Conseil municipal du 29 avril 2014 (M. Siré était d’ailleurs absent) ont été bien dissipés et n’ont pas écouté ce que j’ai dit… à moins qu’il ne s’agisse de la mauvaise foi des perdants, ce qui ne présage pas, hélas, des débats constructifs pour l’avenir”.