Ce lundi 19 décembre 2011, en séance publique du conseil général, Jean-Jacques Lopez (PS), maire de Salses-le-Château et conseiller général du canton de Rivesaltes, est à nouveau monté au créneau pour défendre son tracé de la future Ligne à Grande Vitesse (LGV) qui doit traverser le rivesaltais pour relier Perpignan à la capitale du Languedoc-Roussillon, Montpellier, d’ici 2020…

On se souvient que le 28 novembre dernier déjà, lors de la précédente séance publique de l’Assemblée départementale présidée par Mme Hermeline Malherbe (PS), le dossier était inscrit à l’ordre du jour.

Jean-Jacques Lopez était intervenu énergiquement pour dénoncer certains problèmes, s’étonnant par exemple que le choix du lieu de la nouvelle gare TGV – Perpignan ou Rivesaltes – n’est pas été tranché prioritairement, “alors que c’est là une compétences essentielles de l’agglo PMCA…”. Le conseiller général de Rivesaltes faisait là allusion au fait qu’en 2010 la communauté de communes Rivesaltais-Agly, présidée par le maire Divers-droite de Rivesaltes, André Bascou, ex-député RPR, avait rejoint Perpignan-Méditerranée Communauté d’Agglomération (l’agglo PMCA), et que cette fusion, “aussi étonnant que cela puisse être !”, n’avait pas permis encore de régler la délicate question…

Jean-Jacques Lopez, toujours à propos de cette LGV, avait enfoncé le clou à propos du tracé Salses/ Fitou/ Caves… “Je voulais attirer l’attention des élus et, aussi, me faire le porte-parole d’une certaine opinion publique qui exprime des craintes environnementales sur le sujet”, avait-il lancé dans l’hémicycle.

Prudemment, la présidente du Conseil général avait alors décidé de retirer le dossier – accroché à la signature d’une convention entre RFF et le Département des Pyrénées-Orientales – pour un examen plus approfondi “face aux incertitudes et difficultés nouvelles soulevées et apparues” lors des débats.

Ce lundi 19 décembre 2011 donc, le dossier est inévitablement revenu sur le tapis, car il y a maintenant urgence, même si, comme a tenu à le souligner Jean-Jacques Lopez dans l’hémicycle : “Cela valait bien un petit mois de recul pour revenir en force… Après tout, la réflexion engagée en conseil des ministres pour la réalisation de cette LGV entre Le Perthus et Montpellier remonte au 31 janvier 1989. Et, si tout va bien, on nous annonce une mise en service pour 2020 ! Alors, dans un délai de trente-trois ans, on peut donc prendre un mois de réflexion…”.

Concernant le tracé de la future LGV, le maire de Salses-le-Château maintient la pression et ses positions : “Je maintiens d’abord ma position de dire que les deux solutions retenues jusqu’ici ne sont pas satisfaisantes. Ces deux solutions sont soit de passer en ligne médiane TGV, c’est-à-dire le trafic passagers seul, soit de suivre le littoral en mixte, c’est-à-dire passagers + frêt. Dans les deux cas, les décideurs ont tenu compte du coûr financier, mais pas du coût humain et pas du coût environnemental. Nous, élus locaux directement concernés, la solution qui nous semble la plus intéressante, c’est la liaison “médiane mixte”, exactement comme cela avait été acté à Opoul, le 27 janvier 2011, en présence de 41 élus sur les 43 invités par RFF. Soit un taux de participation de 95% jamais égalé dans les autres réunions mises en place par RFF entre Perpignan et Montpellier. C’est dire si les acteurs politiques entre Salses et Caves dans l’Aude se sentent concernés et sont motivés. Et ce jour-là, c’est l’option “médiane mixte” qui a été plébiscitée par les élus. Par les représentants de la population !”

Jean-Jacques Lopez va plus loin dans sa critique : “Il est évident que pour moi, si l’option “médiane mixte” n’est pas retenue, il doit y avoir des compensations, à commencer pour les nombreuses nuisances – bruit, environnement, insécurité… – qui seront occasionnées. Car si RFF s’obstine, c’est tout le village qui va être coupé en deux à cause du fonctionnement du passage à niveau. Déjà, avec les nouveaux horaires de la SNCF, nous passons quotidiennement de 13 arrêts à 38 ! Et c’est sans compter avec la mise en service, dès l’année prochaine, du TGV entre Barcelone et Perpignan… Forcément, il y aura des répercussions sur l’ensemble du réseau ferroviaire. J’ai déjà proposé, au niveau du passage à niveau situé sur la commune de Salses, la création d’une voie souterraine pour anticiper ce problème (…)”.