*Charles Campigna, conseiller municipal d’opposition d’Argelès-sur-Mer

 

-Lors du dernier conseil municipal d’Argelès-sur-Mer, le maire actuel** a une fois de plus affirmé, avec le soutien de toute une majorité pétrifié : “C’est le préfet et les services de l’État qui nous imposent l’urbanisation sur notre commune, les immeubles qui se construisent ne sont pas de notre volonté, comme les Argelésiens nous le subissons et le regrettons”.

Vrai ou faux ?

Faux, (informations vérifiées auprès des services de l’Etat au regard des règles de planification et d’urbanisme) : ce sont les maires, et leur majorité et eux seuls qui ont la responsabilité de l’écriture du PLU*** et c’est ce PLU qui fixe les règles de constructibilité et d’occupation du sol sur leur commune.

C’est le maire d’Argelès-sur-Mer et sa majorité qui déterminent les zonages et les types de constructions autorisées sur notre commune.

C’est le maire d’Argelès-sur-Mer et sa majorité qui définissent précisément les hauteurs, prospects et densité d’occupation du sol sur notre commune.

C’est le maire d’Argelès-sur-Mer et sa majorité qui prescrivent le pourcentage de logements sociaux exigés dans chaque opération immobilière sur notre commune.

Quand le maire d’Argelès-sur-Mer parle de mixité sociale, encore faux. Ex. : 0% de mixité sociale dans l’immeuble ancien chemin du Collioure, 0% de mixité sociale dans l’immeuble de l’ancien cinéma Le Vox, 0% de mixité sociale dans les deux immeubles avenue du Canigou, 0% de mixité sociale dans l’immeuble boulevard de la Mer, 0% de mixité sociale dans l’immeuble route nationale… la liste est malheureusement longue.

J’invite particulièrement les élu(e)s de la majorité du conseil municipal d’Argelès-sur-Mer, les Argelésiens à contacter les services de la DDTM**** pour connaître les règles exactes, précises d’urbanisme qui sévissent sur toutes les communes de France et le rôle des maires et de leur majorité. La vérité est différente aux propos du maire actuel d’Argelès-sur-Mer.

Les nombreux contentieux en urbanisme traduisent un dysfonctionnement d’une politique à contre-courant, à contretemps de cette Majorité municipale argelésienne. Le développement anarchique de ces immeubles ne répondent pas aux besoins des Argelésien(ne)s, aux jeunes ménages en primo accession avec un prix de vente du m² bien supérieur à 4 000 €.

Alors, qu’en on assume pas ses actes, c’est qu’il y a un loup !

 

Charles Campigna, conseiller municipal d’opposition d’Argelès-sur-Mer.

**Antoine Parra (Divers Gauche/ DvD), maire d’Argelès-sur-Mer, président de la communauté de communes Albères – Côte Vermeille – Illibéris (CC-ACVI).

***PLU = Plan Local d’Urbanisme.

****DDTM = Direction départementale des territoires et de la mer.