Et surtout, est-il possible d’être opérationnel quand on a autant de mandats ?…

 

En suivant plusieurs conseils municipaux, conseils communautaires et départementaux, soit en présentiel, soit en visioconférence, on s’aperçoit des manquements de certains de nos élus dans le département des P-O.

Des candidats, qui, une fois élus, ne sont pour beaucoup plus présents aux conseils municipaux et départementaux, mais continuent de percevoir leurs indemnités.

D’autres, candidats, élus au Département, qui, eux aussi, font des procurations et donc ne sont pas présents lors des séances, alors qu’ils ont des indemnités conséquentes et cela, même en étant dans l’Opposition.

Dans ces conditions, participent-ils au bon fonctionnement de l’institution ?

Mais l’aberration est que nous sommes en présence d’élus qui ont plusieurs mandats exécutifs d’importance : sénateur, député, maire, vice-président d’Intercommunalité, élus d’Opposition au Département, et bien d’autres titres et responsabilités. Chose que nous avons dénoncée au MoDEM’66, qui était allé jusqu’à proposer aux départementales nos candidats pour “un seul mandat, le mandat unique”.

Comment est-il possible de respecter à la fois l’institution, le mandat, mais aussi et surtout nos concitoyens, en ayant autant de responsabilités, d’obligations et de charges ?

Comment peuvent-ils aller au fond des dossiers, des séances, des réunions, des échanges et au contact de leurs habitants, avec autant de mandats et l’agenda que l’on imagine ?

Comment font-ils dans les vingt-quatre heures journalières, comme tout un chacun, pour assurer leurs responsabilités et rendre compte ?…

Ou alors, est-ce pour d’autres raisons que celles de servir, qu’ils veulent à tout prix être élus, acceptent et prétendent se mettre au service de leur population et assurer la charge relative à leurs différentes fonctions ?

Vous leur donnez votre confiance, nous rendent-ils la pareille ?

Forts de notre engagement historique au MoDEM, motivés largement par le projet de la moralisation de la vie publique (et donc politique), nous souhaitons que les réformes engagées sur ce terrain soient abouties, pour rétablir la confiance nécessaire au bon fonctionnement de notre démocratie.

Guy Torreilles, président du MoDEM’66