-« L’économie française ne s’est quasiment jamais aussi bien portée, avec un taux de croissance à 6 %, un taux de chômage à 8 % et très peu de défaillance d’entreprises. L’effet de rattrapage après la crise explique en partie l’embellie, mais pas l’ampleur du rebond. Dans une société où la concorde sociale semble parfois ébranlée, le « quoi qu’il en coûte », nous a préservé du fléau économique et social, mais il a surtout doper la croissance soutenue par une politique monétaire et un déficit public carburants de notre économie. Certes l’inflation, grevée par la flambée des prix de l’énergie, a bondi à 2,6 % sur un an. Pourtant, le meilleur moyen de réduire le ratio dette/PIB repose sur une croissance élevée.

Ainsi, 3 % de croissance au troisième trimestre, c’est du jamais-vu pour l’économie française depuis plus de 50 ans ! Une performance, parmi les meilleures de la zone euro, qui nous permettra de retrouver, plus vite que prévu, notre niveau d’activité d’avant crise. Les TPE et PME représentent 99 % des entreprises et 6 millions de salariés. La satisfaction est d’autant plus forte qu’elles ont d’ores et déjà bénéficié de 24 milliards d’euros d’aides, et sont donc les grandes gagnantes du plan France Relance. Le plan « 1 jeune 1 solution » a notamment permis de développer significativement l’apprentissage et, revigoré par le contrat d’engagement jeune, de mettre le pied à l’étrier pour trouver un emploi. De la même manière, la crise sanitaire a accéléré la transformation écologique et numérique des entreprises comme l’illustre l’essor du e-commerce qui s’est avéré une formidable opportunité de diversification des débouchés.

Si l’on peut se féliciter de la rapidité et l’efficacité du déploiement du plan, il convient de rester vigilant pour mieux détecter les défaillances d’entreprises. Des solutions se dessinent pour valoriser les démarches de prévention et les procédures amiables afin d’aider toujours plus efficacement les entreprises en difficulté. Le plan indépendants, déjà voté au Sénat, sera aussi un précieux outil pour mieux protéger, simplifier les démarches et mieux accompagner les entrepreneurs de la création d’entreprise jusqu’à la transmission.

Services à la personne, numérique, environnement, entrepreneuriat social et artisanat sont les secteurs qui tirent leur épingle du jeu. L’envie d’entreprendre ne s’étiole pas et l’artisanat demeure un secteur attractif, qui représente 30 % des créations annuelles d’entreprises. Nos métiers sont au coeur des changements des modes de consommation. Poussez la porte de votre Chambre de Métiers de l’Artisanat, elle est là pour vous accompagner ! Notre économie chemine dans la bonne direction et nous le devons à tous ses acteurs : entrepreneurs, salariés consommateurs, investisseurs et pouvoirs publics. Sans se laisser prendre, nolens volens, dans les rets d’un optimisme incantatoire et béat, c’est dans ces moments que se bâtit l’espérance. Il appartient donc à chacun d’apporter sa contribution pour soutenir l’économie, pour renforcer toujours davantage son attractivité. »

 

 

* Jérôme Montes, Directeur territorial de la Chambre de Métiers de l’Artisanat des Pyrénées-Orientales