Les résultats du scrutin au soir des élections européennes du 9 juin 2024 ne sont encore pas complètement totalisés, que le Président de la République Française, Emmanuel Macron, fort de sa puissance de Premier Magistrat de France, annonce sans détours, la dissolution de l’Assemblée Nationale. Il prend, pour justifier cette surprenante décision, un besoin pressant de rendre la parole au peuple, par élections nationales interposées
La démarche semble honorable à certains qui, fort de leurs résultats à ces élections au Parlement européen, vont allègrement se confronter une nouvelle fois sur le terrain électoral pour ambitionner un possible gain politique sur l’Assemblée Nationale.
L’idée d’un retour sur le terrain électoral franco-français semblait, politiquent, séduisante, mais en fait elle est viciée dès la source.
En effet, comment comprendre qu’une telle décision de dissolution d’une chambre du Parlement de la France soit provoquée par le seul résultat d’une élection interne au fonctionnement politique de l’Europe ?
J’ai souligné, dès la connaissance de cette dissolution, l’erreur politique commise par le Président Macron.
Pour mémoire, une partie du texte anticipant ma perception de la faute commise sur la dissolution de l’Assemblée Nationale, publiée après appréciation, par la Rédaction sur le média Ouillade.eu :
-“Le Président Emmanuel Macron a crédité toute l’analyse antérieure (article portant sur le fait que ces élections au Parlement Européen ne servent à rien), et commis, selon les résultats au soir du 9 juillet 2024, une faute politique qui pourrait s’avérer dramatiquement majeure”.
Combien ces mots, cet écrit, anticipaient ce qui est inconstatable aujourd’hui.
Même Jean-Michel Blanquer, ancien ministre de l’Éducation Nationale du Président Macron, le déclare ouvertement, mais un peu tardivement, deux mois après les faits incriminés !
Il constate sans ambages, combien la nation française est, dans son ensemble, victime d’une décision personnelle d’un président éloigné de la réalité politique pour l’intérêt de la nation tout entière, par un de ces citoyens, fut-t-il Président d’une République aujourd’hui tourmentée, sans aucune vision d’un avenir commun, serein et pacifié !
Le Président Emmanuel Macron, par un comportement bien étrange, a déstabilisé tous les rouages rodés d’une France qui se voulait modèle dans son approche historique de la démocratie, par République et Constitution interposées.
Bien qu’ayant eu raison très tôt, mon constat de cette erreur présidentielle ne peut me réjouir, tant la situation politique est dans une dramatique impasse majeure.
Demain que vivrons-nous ?
En 2025, par quel “miracle” électoral, à la déjà inscrite future nouvelle dissolution de l’Assemblée Nationale, la France pourra retrouver un bon fonctionnement d’institutions aujourd’hui malmenées, voir même possiblement ravagées ?
Il n’existe qu’un seul espoir pour remettre tout cela dans le bon ordre : le retour simple de l’expression démocratique comme l’a déclaré lui- même Emmanuel Macron au crépuscule d’une décision politiquement irréaliste.
Pour retrouver les espérances d’une France établie dans sa puissance liée à son Histoire, la démission du faillant est devenue aujourd’hui incontournable.
Sans une telle décision devenue quasi incontournable, les pires difficultés sont à nos portes pour les temps à venir.
Un pays non pacifié à son plus profond intérieur est un pays fragilisé, où toutes actions, préjudiciables à l’ensemble de la société qui le compose, sont possibles.
Des paroles aux écrits, des écrits aux mots, et des mots aux actes, donnent souvent naissance aux maux majeurs.
Fasse l’avenir qu’il ne s’inscrive, comme s’est inscrit, dès le soir du 9 juin 2024, la réalité de la faute, par la plus mauvaise des stratégies politiques, d’un président en défaillance politique frisant parfois une possible déshérence.
Lucien Baillette
Conseiller municipal
Marquixanes-en-Conflent