C’est à l’appel des parents d’élèves, suivis par le Conseil municipal, que se sont rassemblés plusieurs dizaines de manifestants, avant-hier mardi 12 avril 2016, à l’heure du petit dej’, devant les portes de l’école. Ce dernier était d’ailleurs offert par les parents d’élèves. Leur présidente, Marianne BERNARDO, accueillait les personnes venues manifester leur solidarité, leur volonté, de voir la classe ouverte à la rentrée.

C’est donc pendant que les enfants jouaient dans la cour de l’école, que les parents manifestaient leur indignation. Les gamins sont entrés sans problème et n’ont pas été pris en otage pour exprimer la colère légitime. Faire autrement, aurait été une grosse bévue qui aurait pu compromettre le mouvement. Heureusement que des citoyennes, conscientes et responsables ont pris les bonnes décisions.

Rappel des faits

Courant 2015, l’académie annonce la nécessité de l’ouverture d’une classe supplémentaire. Le Conseil municipal décide d’investir pour créer matériellement la classe avec du matériel préfabriqué. Coût de l’opération, 100 000 euros. Mais les prix divergent suivant qui les exprime pouvant atteindre les 150 000 euros. (voir le « Travailleur Aglyan », journal local du PCF, daté de mars 2016).

Six mois passent. L’annonce brutale, sans concertation aucune tombe par l’intermédiaire de l’inspection d’académie. La classe n’ouvre plus. Restrictions budgétaires obligent. L’éducation trinque.

Un rassemblement sans ampleur, pour la photo, est organisé par le Conseil municipal. La chose semble être entendue. Le bâtiment reçoit une autre affectation. C’est le PIJ (Point Insertion Jeunesse ) qui l’occupera.

Rebondissement pour le maintien de la classe

Les parents d’élèves prennent les devants et décident de lancer une pétition qui est déposée chez les commerçants. Vite, ce sont des dizaines de signatures qui remplissent les feuilles mises à disposition. Pierre CONTET, conseiller municipal d’opposition, prend ses responsabilités d’élu et lance une pétition sur le net (change.org). A ce jour, ce sont plus de 330 signatures qui ont été ainsi récoltées venant de partout et de tout horizon. De source sûre, nous pouvons affirmer que d’autres signatures viendront grossir les résultats déjà enregistrés avec l’adresse faite aux sénateurs du pays.

Une mairie, une école, une cave, une église

Telle pourrait être la définition de la ruralité, ce monde mis à mal dans l’orchestration de l’aménagement du territoire, ou déménagement. C’est selon !

Nous ne pouvons que nous féliciter de toutes les bonnes volontés qui ont fait de ce rassemblement une pleine réussite comme devait nous le dire Marianne, présidente des parents d’élèves.

Stéphanie, adjointe au maire de Montner, le village tout proche, était aussi de la partie. Elle devait nous déclarer que le rassemblement été nécessaire.

Reste plus qu’à attendre les retombées de cette mobilisation.

Gageons que forts de ce succès, l’utilisation des signatures va être envisagée.

Ne rien céder, semble être l’état d’esprit dans lequel se trouvent les premiers intéressés.

Une affaire que nous suivrons avec toute l’attention requise.

Joseph JOURDA.