Tous ceux qui me connaissent, tous les lecteurs qui suivent mes écrits, mes réflexions sur autant de problèmes divers créés par notre environnement, notre société, savent. Ils savent que je n’ai rien d’un délinquant, d’un revendeur de drogue ou autre. Ils savent les responsabilités, politiques, syndicales, électorales, que j’ai assumé dans mon village d’Estagel, du canton, du département.
Pourtant ce jour samedi 25 janvier, aux environs de 11H 30 en rentrant d’une de mes ballades (rue du 1er Mai, place Arago, rue Urbain Paret, rue de Belfort, le porche sur la place), deux jeunes gendarmes m’interpellent. Bien évidemment, je réponds à leur appel.
Surprise !
Ils me demandent d’où je viens. Interloqué, je leur rétorque pourquoi une telle question ?
« Vous correspondez à un signalement fourni ».
J’étais bien tranquille en rentrant chez moi et pensant à quel bon repas m’attendait. Pensez donc, des paupiettes au four, accompagnées de frites à l’ancienne, d’une poire mûre au plaisir et d’un « pa d’ou » pour dessert.
Mon esprit est entré en ébullition, et si quelques brumes pouvaient passer dans mon esprit, elles ont été vite levées.
Après leur demande de vérifier mes poches, demandes auxquelles j’ai consenti sans problème, j’ai dû apporter des explications sur un couteau.
Bien évidemment, j’ai fourni l’explication. Depuis l’âge de 12 ans, j’ai effectivement un couteau dans la poche. Ce couteau, était un cadeau de mon père (ce n’est plus le même.) pour me montrer que j’étais en train de devenir un homme. Je ne dois certainement pas être le seul à avoir vécu une telle expérience.
Ils ont également trouvé étrange que j’ai un mouchoir dans la poche. « Vous avez quoi dans le chiffon ? ».
Vous avouerez que confondre un mouchoir propre et repassé avec un chiffon, porte à craindre une certaine lassitude dans la réflexion.
Pour ne pas épiloguer davantage, j’arrêterais là l’anecdote.
Une conclusion s’impose tout de même.
Je ne suis pas persuadé que c’est ainsi que la lutte contre la délinquance et les revendeurs de drogue doit être menée.
Votre serviteur, respectueux au possible des forces de l’ordre.
Joseph Jourda