L’arrivée des participants en véhicules d’époque.

Les porte-drapeaux du Souvenir Français.

 

Cérémonie de dévoilement de la plaque des morts pour la France – Thuir – 25 août 2024

 

Les allocutions des autorités, dont la présidente du Conseil Départemental des P-O, Hermeline Malherbe et René Olive, maire de Thuir et conseiller départemental (Les Aspres).

Dans le cadre des cérémonies commémorant le 80ème anniversaire de la Libération, organisées par la ville de Thuir et le Souvenir Français, avait lieu le 25 août 2024, une cérémonie de dévoilement d’une nouvelle plaque de morts pour la France au monument aux morts communal.

Hermeline Malherbe, présidente du conseil départemental, présidait cette cérémonie accompagnée de René Olive, maire de Thuir, du général Gilles Glin, délégué général du Souvenir Français pour les Pyrénées Orientales et de Renaud Schouver, directeur départemental de l’Office National des Combattants et Victimes de Guerre (ONaC-VG).

La plaque dévoilée en présence d’une nombreuse assitaance, listait quatre noms de thurinois morts pour la France, jusqu’alors oubliés : trois morts pour la France pendant la seconde guerre mondiale, et une lors de la guerre en Algérie.

Ces quatre morts pour la France, José Ballesteros, Marcel Philip, Jules Pontramon, Marie José Deprade, ont ainsi rejoint sur le monument aux morts communal, la déjà longue liste des thurinois ayant donné leur vie pour que vive la France.

Raymond Perez rappela ainsi le parcours de chacune et chacun d’entre eux en présence de la famille de Marie Joé Deprade, très sensible à cette hommage à leur aïeule. Lors de cet hommage, Jérôme Parilla, adjoint au maire d’Ille-sur-Têt et président du comité du Souvenir Français de la commune, interpréta le chant des partisans espagnols qui jouèrent un rôle décisif dans les rangs de la résistance française ; et pour certains, servir au sein de la 2e Division Blindée du général Leclerc de Hautecloque qui libéra Paris le 25 août 1944.

Lors de leurs prises de parole, Hermeline Malherbe et René Olive, replacèrent cet hommage dans le cadre plus large des commémorations des événements de la Libération et des leçons mémorielles à retenir pour que l’avenir ne soit pas un « bégaiement » de l’histoire…

Le Souvenir Français œuvre depuis 1887 pour que chaque commune honore ses morts pour la France et que les noms de ceux-ci soient tous inscrits sur le monument aux morts communal.
Grace au travail de recherche de ses historiens bénévoles de la section Histoire et Arts Militaires, comme Raymond Perez, adjoint au maire et président du comité du Souvenir Français de Thuir, le Souvenir Français est à même de retrouver ceux et celles qui auraient été oubliés, c’est-à-dire qui ne figurent sur aucun monument public.

C’est la loi du 2 juillet 1915 qui institue la mention de « mort pour la France » qui est portée sur l’acte de décès de l’intéressé, sur décision de l’administration centrale. Elle peut être attribuée après coup, sur dossier argumenté. L’acte de décès avec la mention « mort pour la France », est notifié à la mairie du dernier domicile connu, et à la mairie du lieu de naissance.

Aucun texte législatif ne donne expressément les conditions d’inscription sur les monuments communaux. La décision d’inscription relève, in fine, du conseil municipal. La famille doit donner préalablement son accord car le nom patronymique est une propriété sui generis dont la famille peut refuser l’usage à un tiers.

Présent au cœur de la majorité de nos villes et de nos villages, le monument aux morts remplie une double fonction : le maintien au milieu de la cité du Souvenir des morts pour la France, et surtout le rappel des valeurs pour lesquelles ils sont tombés.

Le général Gilles Glin, entouré d’une importante délégation du Souvenir Français, s’adressa symboliquement, avec émotion, aux quatre morts pour la France :

« Ainsi, José Ballesteros, Marcel Philip, Jules Pontramon, Marie José Deprade, chaque thurinois pourra y lire votre nom, et par votre exemple, les enfants des écoles de Thuir pourront y puiser une leçon d’instruction civique. Car vos noms gravés ne sont pas de vains signes tracés sur une pierre morbide : Ils témoignent des hommes et des femmes qui sont morts en voulant défendre des valeurs dont ils avaient une conscience précise ou diffuse, mais qui les dépassaient et les poussaient en avant, sans distinction de condition sociale, de couleur de peau, ou de religion. A nous le Souvenir, à Eux l’immortalité. »

Des gerbes furent déposées, une minute de silence respectée, et une vibrante Marseillaise chantée.

Les “reconstituteurs”.