Pourtant, les professionnels du tourisme argelésiens ont fait de grands efforts au niveau de l'accueil et des infrastructures... à l'image du Luna Park, le plus imposant de la côte.

Alors que le mois de juin avait affiché, dans la station balnéaire d’Argelès-plage, une fréquentation touristique nettement à la hausse – par rapport à d’autres mois de juin – voila que la première quinzaine de juillet 2011 vient balayer tous les espoirs d’une saison estivale “d’un cru exceptionnel” !
En effet, il y a bien longtemps, il y a même belle lurette – à ne pas confondre avec “belle Lucette” ! – que l’on n’avait vu un mois de juillet aussi morose, aussi poussif pour envoyer la saison.
A ce jour, et c’est bien là hélas une première à Argelès-sur-Mer pour la période comprise entre la mi-juillet et la mi-août, qui traditionnellement est la plus encombrée au niveau de l’affluence touristique, tous les campings n’affichent pas complet. Sur la cinquantaine de campings recensés sur le territoire de la commune d’Argelès-sur-Mer, environ 10 % des terrains auraient des emplacements encore disponibles et cela est surtout vrai dans l’hôtellerie de plein air qui a misé sur l’accueil de la clientèle en mobile homes.
Selon les professionnels de la profession, il faudra attendre le samedi 23 juillet pour que l’ensemble des campings, sans exception, affichent complet. Ils le seraient alors, complets, jusqu’au samedi 28 août. Seulement voilà, au mois d’août, ce sont les loueurs de meublés qui pourraient bien faire grise-mine, car un certain nombre d’entre eux, et là aussi ce serait une première, ont encore des semaines de location de disponibles.
Quand on vous le disait : drôle de saison… Ou drôle d’époque ! Car l’actualité autour du bassin méditerranéen – notamment les révolutions dans les pays arabes encore sous le choc – laissait envisager sur les côtes nord de la Méditerranée un été 2011 plus attractif. Ce ne serait visiblement pas le cas. De même que l’on pensait que la forte hausse des carburants à la pompe allait redistribuer les cartes, au niveau des déplacements, et favoriser un nouveau “tourisme de proximlté”… Là aussi, le phénomène n’a pas eu lieu, en tout à l’échelle où il était annoncé.
Il faut ajouter à ce phénomène la crise qui ampute sérieusement le budget “vacances”. Les acteurs de la vie économique départementale et autres décisionnaires impliqués sur le terrain, sont formels : depuis trois ans maintenant que cette crise perdure, c’est bien cette année qu’elle se fait le plus douloureusement (res)sentir : “les gens comptent plus qu’avant, ils n’hésitent pas à se rendre chez le plus offrant !, financièrement parlant, au mépris, peut-être, d’une certaine qualité…”.
Par “plus offrant”, on entend ici la bataille qui fait rage entre restaurateurs ayant pignon sur plage pour attirer le client. On ne se contente plus d’offrir le verre de sangria de bienvenue, en guise d’apéritif, à celles et ceux qui s’attablent dans un établissement, parfois, et ce n’est pas rare, on leur offre carrément une bouteille de vin pendant le repas…
En revanche, du côté de l’hôtellerie traditionnelle, il semblerait que le planning soit bien rempli, depuis le début juillet jusqu’à la fin août. C’est complet !