Le marché immobilier est désormais en pleine phase descendante, aussi bien au niveau des prix qu’en nombre de transactions, dans une majorité de grandes villes. Voici celles où la dégringolade des prix moyens est la plus rapide.
Une forte pénurie de biens à louer, une dégringolade du nombre de transactions pour les propriétaires et… une chute des prix dans de nombreuses villes de France. Les effets dévastateurs de la crise du logement s’enchaînent. La Fédération nationale de l’immobilier (Fnaim), l’un des plus gros syndicats représentatifs des agents immobiliers, anticipe ainsi un total 885 000 transactions signées sur un an d’ici la fin de l’année 2023. Soit 21% de moins que pendant l’année 2022. «L’année 2023 devrait se terminer avec un record historique de baisse de ventes, et une baisse des prix», prédit ainsi la Fnaim dans son baromètre mensuel.
La FNAIM explique que cette crise est liée à la hausse spectaculaire des taux de crédit immobiliers depuis plus d’un an. Cette inflation a considérablement amputé les capacités d’achat des emprunteurs… et obligé de nombreux vendeurs à s’adapter, en réduisant leurs exigences de prix. «La baisse des prix concerne la plupart des territoires. Dans certaines grandes villes, la capacité d’achat immobilière semble atteindre ses limites», analyse ainsi Emmanuel Perray, le directeur des études économiques de la Fnaim.
Des baisses de prix spectaculaires à Mulhouse, Poitiers ou Grenoble
Ce recul, la Fnaim l’a quantifié dans un panel de 70 grandes villes dans son baromètre mensuel. Voici l’évolution des prix dans ces villes au cours des trois derniers mois, et au cours de l’année écoulée.
Ainsi, à Mulhouse, les prix moyens des logements (appartements et maisons confondus) ont baissé de 5,2% en seulement trois mois ! À Poitiers, cette chute se chiffre à 2,8%, ou encore à 2,5% à Grenoble. À l’opposé, les prix continuent de progresser à Bayonne (+2,2%), à Quimper (+4,6%) ou encore à Reims (+6,4%).