L’équipe du “Central” qui anime la discothèque, côté bar et salle. Chichi est à gauche sur notre photo. Mais on ne le présente plus sur papier-glacé, tellement tout le monde le connait et l’aura reconnu en tant qu’unique “survival” des Princes des nuits du Roussillon, doux, enthousiaste et d’une formidable bonté ! Son nom ne légende jamais une photo, puisqu’il est localement LA légende du nightclubbing.
“Le Central”, “La Centrale”… ne cherchez pas midi à 14H, ou plutôt ici minuit à 2H du mat’ puisque l’enseigne auréole un établissement de nuit, lequel dans d’autres temps, à une autre époque, s’appela “Le Kiss” ou encore “Le Que-Ops”, seule et unique discothèque, située dans le centre-plage d’Argelès-sur-Mer et qui aura survécu à tous les be-bop endiablés dont seuls les octogénaires fêtards, aujourd’hui retirés, réfugiés quelque part entre Le Racou el les Albères, via la Costa Brava, sont capables de se souvenir
Dans les années 80 à 90, sur un chemin d’à peine 1 km, s’étirant du restaurant-bar-brasserie-glacier “La Réserve”, à l’entrée du quartier piéton et du front-de-mer en déboulant du centre-plage (l’Esplanade Charles-Trenet aujourd’hui) jusqu’au JOA casino (ex-Moliflor), qui abritait alors les discothèques “Playa Club” et “Le Synchro”, on recensait une petite vingtaine de bars musicaux et clubs.
Aujourd’hui, désormais, en 2024, sur ce seul itinéraire, il n’existe plus que six bars-musicaux – “L’Exotik Café”, “Le Carnaval Café”, “Le Carré Blanc”, “Le Sirocco”, “Le Wantilan/ La Villa”,“Les Halles Tamarins” – et un seul club, la discothèque “Le Central”* !
La “Lloret-de-Mar” du Roussillon (s’agissant d’un comparatif uniquement à partir de l’agitation nocturne), Argelès-sur-Mer, a pris un sacré coup de vieux. Comme d’ailleurs la plupart des stations balnéaires du littoral roussillonnais.
Mais c’était sans compter sur Chichi, porteur des fureurs d’une vie, le chouchou de toute une jeunesse, sur plusieurs générations, une image, une personnalité qui sait rassembler, sorte de bible noctambule tellement son carnet d’adresse fourmille de monde et d’événements. Il sait par coeur tous les mécanismes de son métier.
Contrairement à la plupart des cadors de la “night”, des comédiens de sa catégorie, lui Chichi s’intéresse passionnément et en permanence à autre chose que sa personne et ses succès. Curieux de tout. Curieux de toutes et de tous. Au Panthéon du Monde de la nuit, dans un classement alphabétique, il aurait toute sa place entre Boukobza (Hubert) et Emaer (Fabrice), notre Chichi national.
Sans lui, vous l’aurez compris, Argelès-plage manquerait de peps, la station balnéaire de la côte vermeille ne figurerait plus dans l’agenda des vacances d’une certaine jeunesse. Avec lui, grâce à lui (et l’équipe qui l’entoure), les soirées “los-argelésiennes” sont encore jeunes… et chaque soir, cette jeunesse pressée se presse devant le N°5 de l’allée piétonne Jules-Aroles, afin de monter au “Central beach” pour des nuits de folie !
Au “Central”, on se place où on veut, comme on veut, avec qui on veut… mais les places sont chères, ce dans la mesure où la divine affluence estivale est ici vécue comme une dinguerie. Tout le monde veut sa place, chacun(e) veut y entrer ! Tout le monde, autochtones ou touristes, veut s’y montrer, s’y acclamer, s’y congratuler à coups de selfies. Soirées à thème, DJ résidents, guest star, rencontres mémorables s’y succèdent. C’est “l’Esprit Chichi” qui ambiance ce haut-lieu emblématique et légendaire des nuits de la Côte. L’atmosphère est à la Fête, en permanence.
L.M.
*L’autre discothèque de la station, le T-Club (ex-PotChic), se trouve Plage nord – en direction du camping municipal “Le Roussillonnais” et du restaurant-club-de-plage gastronomique “La Nouvelle Vague” -, dans le centre commercial Costa Blanca.