Dans la soirée du lundi 21 octobre, le conseil municipal de Saint-Laurent-de-la-Salanque s’est réuni.

A l’issue des délibérations classiques, André Pluchon, membre du groupe des Forces de gauche et citoyenne avait demandé (à titre personnel) qu’une discussion se déroule sur la questions des rythmes scolaires, en particulier de leur application, et du rôle des commissions des affaires scolaires.

Un projet de délibération (amendable) devait être soumis à l’assemblée. Surprise, le maire en personne, Fernand Siré (UMP), s’oppose à la soumission du texte au conseil municipal… Cela “au nom de la démocratie”.

Selon le maire, “le conseil municipal doit être respectueux des lois de la République et ne peut remettre en cause les lois” (en fait, il s’agit d’un décret). Le député-maire qui dit cela, rappelle André Pluchon, “est celui qui manifestait le samedi 12 octobre contre les rythmes scolaires, c’est celui qui, lors de ce même conseil municipal retirait leurs délégations à trois adjoints après que deux autres aient démissionnés. Son mandat aura été émaillé de démission, de destitution, de reprises de délégation. C’est toujours au nom de la démocratie que ce conseil municipal n’a jamais aucun débat sur l’urbanisme. En fait, alors que d’après les textes, le conseil municipal devrait être l’organe dirigeant, le maire étant chargé de l’application des ses décisions, à Saint-Laurent, c’est l’inverse, l’omni député-maire décide de tout… Tout seul !”.

Précisons ici que de nombreux conseil municipaux ont votés des textes contre la mise en place des rythmes scolaires.

Voici le texte qui initialement devait être présenté par le député-maire de Saint-Laurent-de-la-Salanque, le docteur Fernand Siré (UMP) :

“Après une discussion sur les différents aspects du décret Peillon, instaurant une modification des rythmes scolaires, qui devrait,  au plus tard s’appliquer en septembre 2014, et en conséquence duquel, les communes sont invitées à faire des  propositions d’activité périscolaires avant la fin décembre 2013.

Les commissions des affaires scolaires devraient proposer des activités aux enfants qui seront forcément différentes d’une commune à une autre. C’est une rupture de l’égalité du contenu des enseignements entre des communes dont les moyens financiers ne sont pas identiques. Cela s’appelle la territorialisation de l’enseignement ; c’est aussi l’introduction dans l’école d’intervenants extérieurs ce qui n’avait jamais existé auparavant Certaines communes proposent déjà des activités payantes. Ce n’est pas aux autorités municipales de faire des propositions d’activités qui intègreront les programmes scolaires.

Par ailleurs, comment seront financées ces activités ? Quel budget faudrait-il prévoir alors que le budget national 2014 institue une baisse de la dotation globale de fonctionnement ; ou bien, faudra t-il procéder à une nouvelle augmentation des impôts locaux ?

Pour toutes ces raisons, le conseil municipal de St Laurent de la Salanque , réuni en conseil le 21 octobre 2013 décide de ne pas participer à l’élaboration de proposition d’activités périscolaires d’une part et, d’autre part, demande au Ministre Peillon de retirer ce décret”.