Définition du dictionnaire du mot foule : « Grand nombre de personnes réunies en un endroit ou encore : le plus grand nombre, le peuple(opposé à l’élite) ». Après avoir pris connaissance de cette explication dans le « Petit Larousse Illustre », nous voilà rassurés. La lecture de la rubrique locale de notre village du 2 février dernier rendant compte des vÅ“ux du maire parle de « foule importante ». Sur la photo éditée, nous ne comptons approximativement, que quatre-vingt-cinq personnes. Nous aurions pu croire à l’élite, plutôt qu’à la foule. Si à ce chiffre, nous ôtons les élus, leurs conjoints (trente-huit personnes) et une vingtaine d’inconditionnels, il ne reste plus grand monde. ( Estagel comptait 1950 habitants en 2012).

Nous commençons à être les mémoires de notre cité. Nous pouvons affirmer que cinq cent personnes à la salle Arago, nous l’avons vu il y a longtemps. Dans les années 1972, lors d’une visite de sénateurs communistes accompagnés de Gaston Plissonnier. Les balcons étaient en surcharge, les chaises au rez-de-chaussée, bien ajustées pour permettre à un maximum de personnes d’avoir une place assise. Croyez-le bien, nous n’aurions pas pu mettre un chat de plus, même assis sur un tabouret pliant. Il y avait du monde, le peuple. Nous retrouvons là, le plein sens du mot foule quand il est question d’un village comme le nôtre. Tout est relatif n’est-ce pas ?

Alors, pourquoi vouloir tordre la réalité ? Pourquoi vouloir faire avaler des couleuvres aux citoyens qui n’étaient pas présents exprimant par leur absence une certaine résolution ? Ceci d’autant plus que personne n’est dupe. Si la volonté est de travestir la réalité, il ne faut pas éditer de photos. Le rédacteur de cet article l’aura appris à ses dépends. Mais c’est aussi en faisant des erreurs que l’on apprend un métier.

Où alors, il y a peut-être une solution. Nous en faisons une proposition : « Demander à ceux qui ont en charge de relater les actions menées par le Conseil municipal dans le journal local, d ‘enlever les loupes bricolées sur la monture des lunettes ». Mais peut-être comme le disait notre ami ophtalmologiste, que l’accoutumance à utiliser cette manière d’améliorer la vision, a finalement entraîné une cécité profonde et irréversible. Nous espérons qu’il en est rien et que notre demande sera prise en compte en ouvrant ainsi deux fenêtres sur l’avenir.

Nous aurons certainement l’occasion de parler du futur, des fenêtres aussi, ouvertes cette fois sur un large horizon.