La municipalité d’Argelès-sur-Mer vous souhaite la bienvenue ! Au rond-point dit “de l’Arrivée”, au centre-plage de la célèbre station balnéaire, devant la supérette “Franprix”, comme ce fut le cas tout l’été…

 

“Ce n’est plus possible, c’est devenu invivable !”. A elle-seule, cette courte phrase, prononcée par un commerçant argelésien qui a pignon sur plage, résume le climat ambiant de la saison estivale (toujours) en cours : insupportable !

 

Quotidiennement, restaurateurs, cafetiers et acteurs de la vie économique locale, sont confrontés à des actes d’incivilité, de vandalisme, voire des agressions – fort heureusement le plus souvent verbales, bien que… – un état des lieux inquiétant qui fait fuir la bonne clientèle touristique. Il serait grand temps que les décideurs, décisionnaires et forces de l’ordre aux commandes et aux responsabilités de la station balnéaire ouvrent enfin les yeux !

La saison est loin d’être terminée et le spectacle est désolant… non seulement toute la journée par la présence parfois de six à huit “sans domicile fixe” (SDF) alcoolisés devant la supérette du centre-plage, Franprix, mais ils y ont aussi élu domicile la nuit entière devant. Odeurs d’urine, dégueulis, vapeurs d’alcool… la totale !

D’autres SDF sont postés devant les distributeurs automatiques de billets (DAB), il est impossible de les manquer, puisque parfois il faut carrément les escalader pour accéder au clavier afin de composer le code de sa carte bancaire… Il y a même une clocharde déjantée qui depuis le début de l’été se précipite en terrasse des établissements pour boire dans le verre des clients, ou leur piquer une cigarette… Un folklore catalan qui est en train de détrôner les sardanes sur le littoral roussillonnais.

“Vraiment, cette année on a dépassé les bornes. On n’en peut plus ! Ras le bol… La Police municipale ne se déplace même plus, elle nous dit d’appeler la gendarmerie ! C’est vrai qu’on a que ça à faire…”, témoigne un commerçant d’Argelès-plage.  “Et, le pire, c’est que ça été comme cela toute la saison !”, s’indigne un autre à ses côtés.

Côté élu, on temporise, on essaye de minimiser les événements, en reconnaissant toutefois que “le manque d’effectifs des forces de l’ordre est un souci majeur”… On connait la chanson, le tube de l’été, à Argelès-sur-Mer en tout cas.

Pourtant, sur les parkings payants, y’a toujours un flic, un ASVP, pour vous aligner lorsque vous avez dépassé l’horaire… alors que dans les rues d’Argelès-plage on peut se garer n’importe où, dans n’importe quel sens, sur les passages piétons, les voies cyclistes, les emplacements réservés aux personnes handicapées, devant des garages, on peut même stationner sur le sable, et tout ça sans risquer de prendre une prune ! C’est bien là un choix politique et mercantile de la Municipalité.

Lorsque l’Office Municipal d’Animation et de Tourisme publiera ses chiffres, vous verrez : tout va très bien Mme la Marquise, tout va très bien, tout va très bien ! On nous racontera des racontars, une fois de plus : “la station a fait le plein, les touristes ont été dépensiers”, etc.-etc., oui, mais à quel prix ?

Il en sera de même lorsque les forces de l’ordre publieront leur bilan estival : les statistiques montreront une baisse sensible de la délinquance, des cambriolages… et pour cause, les gens ne portent plus plainte ! “On n’a pas de temps à perdre avec de la paperasse, puis on a toujours l’impression d’être les auteurs du délit alors que nous en sommes les victimes”.

C’est un fait : aucun des commerçants rencontrés ne s’est rendu à la PM d’Argelès-sur-Mer, ou à la brigade territoriale de la Gendarmerie pour y déposer plainte. Alors, forcément, ça fausse les statistiques. Pourtant, le “mal” est là : cet été 2022 restera dans les annales argelésiennes comme un été pourri. Comme on vous le dit. Ou, plutôt, comme on vous l’écrit.