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Polémique en Espagne après l’expulsion d’enfants turbulents d’un train
(Rédaction de BFMTV)

Après plusieurs plaintes de voyageurs, le contrôleur a pris la décision de débarquer la vingtaine d’enfants et leurs accompagnateurs qui ont dû terminer leur voyage en bus escorté par la police.
BFMTV.- Le rêve inavoué de nombreux voyageurs, qui n’a au final pas été du goût de tout le monde. Comme le relate le quotidien espagnol El Pais, une vingtaine d’enfants ainsi que leurs deux accompagnateurs originaires de la Llacuna, en Catalogne, ont tout bonnement été expulsés du train dans lequel ils se trouvaient car trop bruyants et turbulents.

Ces enfants voyageaient dans ce train en provenance de Barcelone et à destination de Léon (centre) dans le cadre d’une colonie de vacances lorsque l’incident a eu lieu lundi après-midi.

 

Plainte de voyageurs
Selon la RENFE, l’équivalent espagnol de SNCF, ils ont été invités à descendre du train par le contrôleur dans la gare de Palencia, peu avant leur arrivée à Léon, en raison de leur “comportement” qui a suscité les “plaintes” de plusieurs passagers.

Les enfants faisaient un “bruit” excessif et couraient dans les wagons, a précisé la compagnie ferroviaire. Un comportement qui aurait continué malgré les demandes faites auprès des deux moniteurs qui les accompagnaient.

Le groupe d’enfants a finalement rejoint Léon à bord d’un “autocar” mis à leur disposition et a été accompagné “en permanence par le personnel de la RENFE et la police nationale”, a-t-elle assuré dans un communiqué.

 

Le Défenseur du Peuple saisi
La décision du groupe ferroviaire a été dénoncée par des parents d’élèves concernés, qui ont jugé la réaction du groupe ferroviaire disproportionnée et évoqué la possibilité d’un recours judiciaire.
Cette affaire est remontée jusqu’au Défenseur du Peuple, l’équivalent espagnol du Défenseur des Droits français, qui a annoncé jeudi soir l’ouverture d’une enquête pour voir si la décision de la RENFE pouvait constituer une atteinte aux “droits des enfants”.

Il faut une “enquête en profondeur” pour comprendre “pourquoi” le contrôleur de la RENFE “a pris cette décision”, a reconnu, également jeudi soir, la ministre des Transports Raquel Sanchez, interrogée sur la télévision publique.

Sur Twitter, le chef de cabinet de l’ancien président catalan Carles Puigdemont, Josep Lluis Alay, a tenté de donner un tour politique à l’incident, en rappelant que les enfants provenaient de Catalogne.

“Nous ne permettrons pas à ces Catalanophobes d’abuser à nouveau de nos enfants”, a écrit ce responsable séparatiste.
Face aux critiques, la RENFE a précisé avoir ouvert une “enquête interne pour clarifier les faits”. “C’est la première fois qu’une mesure de ce type est prise”, a-t-elle assuré, en évoquant une décision “exceptionnelle”. (Source BFMTV)