*CC-ACVI = Communauté de Communes Albères- Côte Vermeille – Illibéris

 

(Communiqué)

 

Charles Campigna, conseiller municipal d’opposition d’Argelès-sur-Mer, a adressé hier dimanche ce courrier aux quinze maires de la CC-ACVI, à propos de la destitution du 14e vice-président de la Communauté de Communes Albères – Côte Vermeille – Illiberis, Nicolas Garcia, maire d’Elne :

 

 

-Mesdames, Messieurs les élus Communautaires,

​Je m’adresse à vous à la veille de la décision importante qui vous incombe : celle de vous prononcer sur la destitution du 14e vice-président de notre communauté de communes Nicolas Garcia, maire de la commune d’Elne.

​Cette décision à l’initiative de notre seul président*, me parait, non seulement inique, mais également dommageable à l’équilibre institutionnel et financier de notre communauté de communes. La commune d’Elne est la deuxième en nombre d’habitants et en apport financier derrière la commune d’Argelès-sur-Mer. Ce simple fait devrait vous amener à la plus grande prudence avant d’entériner une décision aux répercussions aussi profondes, et personnelle du seul président.

La raison apparente de cette destitution trouve ses racines dans le vote pour la présidence de notre institution au cours duquel le maire d’Argelès-sur-Mer n’a pas obtenu le soutien de Monsieur Garcia qui avait choisi la candidature du maire de Sorède**.

Néanmoins, suite à son élection, le président a nommé Monsieur Garcia comme 14e et dernier vice-président, sans aucune objection, ce qui rend la situation actuelle d’autant plus surprenante.

Dès le début de son mandat, Monsieur Parra a pris la décision de réduire les indemnités des élus communautaires tout en triplant le montant de la sienne ce qui peut soulever aujourd’hui des interrogations légitimes quant il propose de supprimer celle d’un vice-président pour raison politique.

Il apparait également que la priorité du président est davantage de privilégier la communication au détriment d’une gestion structurée et dynamique. Plutôt que de projeter des actions innovantes pour l’avenir du territoire, il gère le présent sans véritable plan structurant, sans aucunes visions. Ce manque de leadership combinée à un management autoritaire à conduit à une série de démissions parmi les chefs de service tant au sein de la Communauté de Communes qu’à la mairie d’Argelès-sur-Mer .

Aujourd’hui, cette gestion centralisée et autoritaire pousse désormais les maires à privilégier les seuls intérêts de leur propre commune, espérant ainsi bénéficier de faveurs budgétaires accordées au bon vouloir du seul président, ce qui affaiblit grandement la communauté de communes et ses habitants.

C’est cette absence de vision commune et de concertation qui me pousse à vous interpeller avant ce vote décisif. Il est de votre devoir de préserver cet esprit communautaire qui nous unit au-delà des querelles politiques ou personnelles. L’équilibre de notre territoire repose sur la collaboration, le respect mutuel, le travail et la juste représentation de chaque commune.

Je vous invite donc à considérer ces éléments avec la plus grande attention avant de prendre une décision qui pourrait encore affaiblir notre cohésion territoriale et de l’intérêt que portent aussi bien le département que notre région à notre territoire et toutes les communes.

Car votre vote sera scruté attentivement par le Département et la Région, avec toutes les conséquences qui en découlent.

Dans l’attente de votre discernement, je vous prie de croire Mesdames et Messieurs les élus communautaires ,en l’expression de ma considération distinguée,

 

Charles Campigna, conseiller municipal d’opposition de la commune d’Argelès sur mer

*NDLR. Antoine Parra, président de la CC-ACVI, maire d’Argelès-sur-Mer.

**NDLR. Yves Porteix, maire de Sorède.