Isabelle et Michel Moly, Brice Sannac.

Depuis hier soir, c’est officiellement parti pour quatre jours de fête non-stop dans les rues, sur les plages et les collines de Collioure.

Fanfares, musiciens de tous bords, artistes méconnus ou confirmés, industriels en tongs, élus en shorts, séniors coiffés du célèbre bandana des fêtes, Chinois de passage, Russes nouveaux riches, héritiers en crise, pêcheurs sans filets, investisseurs au grand coeur, leveurs de coude sans handicap, boit-sans-soif, fils de pub, libraires autour du monde, curés sans chapelle, goûteurs chez les autres, surdiplômés soudoués… Vous pourrez compter sur eux, ils seront tous là. Comme chaque année. Et même : de plus en plus nombreux ; c’est d’ailleurs ce qui fait le charme et la magie des fêtes inépuisables et incomparables de Collioure.

Pendant ces quatre jours, elles vont attirer des dizaines de milliers de touristes, sans doute aux alentours des 400 000 personnes – dont plus de 100 000 pour le seul feu d’artifice du 16 août, à 23h – pour s’imposer, incontestablement, comme le plus grand rendez-vous festif de l’été dans le département des Pyrénées-Orientales.

Michel Moly, maire de Collioure, conseiller général, 1er vice-président de l’Assemblée départementale et 1er vice-président du Parc naturel marin du Golfe du Lion, a remis hier soir très officiellement, depuis la place du 18 juin, les clés de sa Commune au maire des Fêtes de Saint-Vincent de Collioure 2012 à Eric Carrière, du duo toulousain “Les Chevaliers Du Fiel”.

Dans son discours, Michel Moly a rappelé : “La Fête à Collioure, c’est comme un théâtre : lever de rideau, un décor unique, à nul autre pareil… le jeu des animations retrouvées chaque année, toujours semblables, toujours différentes. Notre fête, c’est une fête de famille : on est ensemble les Colliourencs et leur parentèle, résidents, amis, visiteurs, vacanciers… Faire fête, faire la fête, c’est d’une certaine manière, célébrer l’égalité (à Collioure, n’avons-nous pas une Rue de l’Egalité ?!). On se parle, on prend plaisir, on est joyeux et chaleureux, on tourne le dos à l’individualisme si fort aujourd’hui… Nous éprouvons plus fortement notre sentiment d’appartenance à Collioure !

Fêter, c’est faire mémoire… Fidélité au passé, à nos traditions, à notre histoire… Pensée que j’ai ce soir pour ceux qui nous ont précédés ici ; pour les anciens, pour leurs traditions.

Place à notre histoire, à nos réalités spirituelles : reliques de Saint-Vincent; procession, Eglise Notre-Dame des Anges, Ermitage de Consolation…

Aussi, ce soir, le respect de la tradition se marie-t-il à la confiance que nous éprouvons pour notre jeunesse. Ainsi, la fête révèle l’enthousiasme dont nous sommes capables. C’est exister, tournés vers l’avenir.

La fête, c’est un peu comme la promesse d’un sang nouveau ! Elle est le signe éclatant dela jeunesse de Collioure. Ces jours de fête, c’est toujours un peu comme un rêve ; place à l’imagination (…). Faire la fête, fêter Collioure, oui, mais en restant conscients des difficultés que nous connaîssons actuellement… de nos inquiétudes, de tous nos soucis…

Voici que, ce soir, reculent les contraintes, les soucis, les inévitables obligations, toutes les références routinières. Place à la fête !

Ainsi, la fête est un grand morceau de plaisir que nous nous offrons, que Collioure nous offre. Généreusement !

Tels sont, mes chers amis, les sentiments qui m’animent ce soir.

Je vous avais promis d’être bref. Je le serai donc ! Que la fête commence ! Et, n’oubliez jamais, Collioure sera toujours Collioure !!!”.

Bernard, Colliourenc, musicien à ses heures gagnées !