Louis Baloffi, dit “Petit-Louis”, second sur notre photo (@rchives MM) à partir de la gauche.

 

 

C’était l’an passé, pour ses 100 ans, la commune lui avait rendu un bel et vibrant hommage populaire. Autochtones, artistes, saisonniers : la foule était au rendez-vous pour lui faire une exceptionnelle haie d’Honneur.

Guy Llobet, maire de Collioure, Louis Baloffi, dit “Petit-Louis”, Pierre Aylagas, ancien député-maire d’Argelès-sur-Mer et Michel Moly, ex-maire de Collioure et ancien 1er vice-président du Conseil général des P-O.

 

Il venait de souffler sa 101e bougie, le 19 septembre dernier, Louis Baloffi est décédé durant le week-end des suites d’une chute à son domicile.

La nouvelle s’est vite répandue comme une trainée de poudre dans le village de Collioure, depuis l’Hostellerie des Templiers et le Café Sola, où Petit-Louis avait ses habitudes quotidiennes, jusqu’à l’ermitage de Consolation et au hameau du Rimbau sur les hauteurs de la “perle de la Côte Vermeille”.

Très estimé de la population, personnage attachant, toujours sourire aux lèvres même lors de ses coups de gueule toutes voiles dehors, solidement arrimé à un comptoir, entre bâbord et tribord – coquin de sort ! -, pour les Colliourencs il était autant célèbre et précieux que leur clocher, avec son décès, c’est tout un pan de l’Histoire locale qui disparait. Il était LE Copain d’abord. Le “dernier des Mohicans” s’en est donc allé, mais son empreinte demeurera indélébile pendant longtemps, encore et encore.

Grand pêcheur devant l’éternel, aucune baie ancré sur le littoral nord-catalan n’avait de secret pour lui. Il en connaissait la faune et la flore par cÅ“ur et les respectait comme le Graal. La Mer était une véritable passion pour lui et chez lui, à tel point qu’il avait transformé le rez-de-chaussée de sa maison de pêcheur, située dans le centre historique de Collioure, en atelier dans lequel il fabriquait en miniatures de légendaires barques catalanes, à voiles ou à rames, ne négligeant aucun détail face aux faibles brises de la Méditerranée mais aussi aux vents violents comme la tramontane… Une fabrication unique qui lui a valu d’être (re)connu jusque dans la littérature consacré à la Marine, à la fois capitaine au long cours et matelot s’il le fallait. Localement, aucun navigateur ne lui arrivait à la cheville, et c’est peu dire !

Louis Baloffi est parti rejoindre son ami le cinéaste Jacques Perrin, acteur et réalisateur, décédé au printemps dernier, et avec lequel il avait noué une grande et belle histoire d’amitié depuis que ce dernier, en 1961, avait planté sa caméra à Collioure pour le tournage de “Et Satan conduit le bal”, produit par Roger Vadim et avec au casting Catherine Deneuve, Bernadette Lafont, Françoise Brion…

A sa famille, son fils Jacques et son épouse, à ses proches, à ses nombreux et inconsolables amis, La Rédaction de ouillade.eu adresse ses plus sincères condoléances.

 

L.M.

 

Au Café Sola, Petit-Louis avec la présidente de la Région Occitanie/ Pyrénées-Catalanes, Carole Delga, lors du réveillon de la Saint-Sylvestre, le 1er janvier 2017.

Toujours au Café Sola (septembre 2021) : Guy Llobet, “Petit-Louis” et le cinéaste Jacques Perrin.