La séance publique du Conseil municipal du Boulou qui était programmée hier soir a tourné court. En tout cas, dès le premier dossier inscrit à l’ordre du jour, les huit membres de l’Opposition présents se sont levés et, séance tenante, se sont donc levés comme un seul homme et ont quitté la salle

 

Explications. En abordant le 1er point de l’ordre du jour, le maire du Boulou, François Comes, invite les élus du Conseil municipal à valider une délibération concernant une convention biannuelle de la commune avec le cinéma Le Majestic. En fait, il s’agit de rétablir une situation administrative, mais surtout financière, de remettre en conformité cette convention “oubliée” car elle n’est plus valable depuis un an pour ne pas avoir fait l’objet d’une précédente résolution.

Telle que présentée, la délibération ne concernerait qu’une poignée de milliers d’€uros… à rajouter toutefois aux 20 000€ correspondant au partenariat financier biannuel, encadré par ladite Convention. Mais tout cela n’est pas présenté dans ces détails, en tout cas cela n’apparait pas comme ça sur la feuille de route de l’ordre du jour d’hier soir.

Des élus montent au créneau pour s’en inquiéter auprès du Premier magistrat et de sa Majorité municipale. S’ensuivent des débats.

L’Opposition, prudente sur le vote d’une telle délibération qui ne lui semble “pas claire”, pour le moins, demande à ce que celle-ci soit tout simplement retirée de l’ordre du jour, afin d’être revue et corrigée et représentée en toute transparence dors d’un prochain conseil municipal.

La discussion s’envenime. Chacun campant sur ses positions. Le maire du Boulou refuse d’enclencher la marche-arrière. L’Opposition maintient son frein à main, son souhait : “Retirez ce texte !”.

C’est un “Niet!” sans appel de François Comes.

Les élus des trois “groupes” de l’Opposition municipale s’en vont. Ils avaient prévenu qu’ils quitteraient la salle, si… C’est fait. Bye-bye !

Le Conseil municipal se retrouve dès lors réduit à treize élus. Sans quorum. On connait la suite, à moins qu’un bout du film nous ait échappé : sans casting, scénario impossible à jouer.

Pour Alain Granat, conseiller municipal d’opposition, que nous avons pu joindre au téléphone, cet épisode ne serait “Qu’une goutte d’eau”… peut-être celle qui va faire déborder le vase ?! Pour lui, ce déclic “ne doit pas masquer le problème de fond, c’est-à-dire celui des préoccupations financières”.

A suivre.

 

L.M.