Depuis trois jours, depuis mardi plus précisément, depuis que le préfet des Pyrénées-Orientales, Rodrigue Furcy, a signé l’arrêté préfectoral “Crise sècheresse”, le plus haut niveau d’alerte, le département fait la Une des médias nationaux : les chaînes de télévision d’info en continu dépêchent sur place des reporters, les radios tendent les micros, la presse écrite y va également de son refrain quotidien… bref, tous les projecteurs de l’actualité sont braqués sur le sol roussillonnais, avec un emballement, voire un déchaînement médiatique qui rivalise de puissance avec la tramontane.
Le problème est que tous ces “spots” ne sont pas compris, ni perçus ni reçus, de la même manière par tout le monde. Il ne faudrait pas que toutes ces “Unes”, au final, en viennent à dissuader les touristes de venir en vacances sous le soleil du Roussillon. Plusieurs campings auraient déjà fait l’objet d’annulations de séjours, à l’autre bout du fil les vacanciers prétextant “craindre de manquer d’eau”, certains évoquant même une “phobie des incendies”.
Or, depuis le mardi 9 mai, il faut bien le reconnaître, l’admettre – même si cela semble échapper totalement à la réflexion de nos décideurs, décisionnaires et autres experts autoproclamés en tourisme, avides d’une interview pour enfoncer le clou et en remettre une couche -, l’image qui est renvoyée et donnée de notre territoire à l’échelle nationale est peu reluisante. Pour le moins…
Alors certes, il y a les faits, mais le fond n’exclut pas la forme ! “Tout usage finit par se changer en abus” (Jean Dutourd, écrivain, académicien).
Le moins qu’on puisse recommander à nos élus de tous bords (et a babor), c’est de lancer une campagne nationale pour réhabiliter notre territoire, tant qu’il en est encore temps. Nous savons bien que nos très chers élus sont incapables de faire la pluie et le beau temps, on ne pourra jamais le leur reprocher, car cela ne dépend pas d’eux, quoi que…
L.M.