Anaïs Sabatini (RN), députée de la 2e circonscription des P-O, nous communique avec prière d’insérer :

 

À la suite de la publication de l’article intitulé « Rivesaltes / TECSOL : l’entreprise déplore que le Rassemblement national dépose une proposition de loi pour freiner le solaire », Anaïs Sabatini souhaite apporter les précisions suivantes…

 

-“Contrairement à ce que semble indiquer l’article, le groupe du Rassemblement national à l’Assemblée nationale n’a pas déposé qu’une seule proposition de loi visant à « freiner le solaire » mais deux textes distincts :

Le 1er avril 2025, Jean-Philippe Tanguy a déposé une proposition de loi de programmation nationale et de simplification normative dans le secteur de l’énergie. Ce texte reprend un projet transpartisan déjà adopté par le Sénat et vise avant tout à rendre au Parlement son rôle dans la définition des orientations énergétiques de la France, conformément à la loi « Énergie-Climat » de 2019 qui impose qu’elles soient fixées par la loi et non par simple décret.

Le 16 septembre 2025, Nicolas Meizonnet a déposé une proposition de loi spécifique sur le photovoltaïque. Elle ne vise pas à « interdire » le solaire, mais à abroger des obligations légales qui imposent depuis juillet 2023 la couverture systématique d’une part importante des bâtiments et parkings avec des panneaux solaires, sans considération de leur rentabilité ni de leur impact sur le réseau électrique.

Notre démarche n’est pas une opposition idéologique et stérile au solaire mais vise à rétablir un mix énergétique cohérent et durable et à permettre au Parlement de débattre et de voter les orientations énergétiques de la France. En effet, la loi « Énergie-Climat » de 2019 prévoit « qu’avant le 1er juillet 2023, puis tous les cinq ans, une loi détermine les objectifs et fixe les priorités d’action de la politique énergétique nationale. » Les différents gouvernements de M. Macron, en refusant un débat et un vote au Parlement sur la politique énergétique de la France, se sont mis dans l’illégalité.

La troisième Programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE3) prévoit une hausse massive de la production d’énergies intermittentes : +70 % pour l’éolien terrestre, +2 700 % pour l’éolien en mer et +225 % pour le solaire. Cette stratégie est jugée irréaliste et ruineuse par de nombreux experts et risque de fragiliser notre réseau électrique. Le développement du photovoltaïque (5,3 % de la consommation électrique nationale) fragmente et complexifie le réseau de distribution et contribue à la hausse du prix de l’électricité.

Contrairement à ce qui est affirmé dans l’article publié, il ne s’agit pas de miser presque exclusivement sur le nucléaire. Nous proposons, conformément au projet « Marie Curie » présenté par Marine Le Pen en 2022 et mis à jour par les travaux parlementaires des dernières législatures, une vision permettant une énergie décarbonée, abondante et abordable pour tous, assumant de donner un avantage compétitif et technologique à notre pays.

Pour cela, en complément de la relance du nucléaire, des investissements massifs seront réalisés dans l’hydroélectrique avec la construction de nouveaux barrages. Nous proposons également de développer l’hydrogène, l’énergie géothermique et des carburants durables en lien avec une agriculture souveraine.

Ces deux propositions de loi traduisent une volonté de rééquilibrer notre stratégie énergétique. Il s’agit de rendre à la représentation nationale son rôle légitime dans la définition des orientations énergétiques et de bâtir un modèle garantissant à la fois sécurité d’approvisionnement, stabilité des prix et souveraineté énergétique pour la France”.