(Communiqué)

 

« Pour les harkis, il n’y a jamais eu de sous-citoyens : il n’y a que des anciens combattants français ».

 

-“Le 2 septembre 2025, lors de la cérémonie du 80ᵉ anniversaire de la capitulation du Japon, au monument aux mort de Perpignan, où j’ai eu l’honneur d’assister au nom du Collectif Citoyenneté Française. En présence de la ministre Patricia Mirallès et de nombreux élus, j’ai choisi de porter la voix des harkis et de leurs familles

 

Face à Madame la ministre, j’ai rappelé une exigence simple et légitime : cesser d’enfermer nos anciens dans le qualificatif réducteur de « supplétifs ». Car nos pères et grands-pères n’étaient pas des sous-citoyens. Ils étaient, et restent, des citoyens français anciens combattants harkis. Ce terme doit être gravé dans la mémoire nationale, dans nos discours, nos lois et nos monuments.

J’ai également insisté sur un autre devoir de vérité : revoir l’intégralité de l’histoire présentée au Mémorial de Rivesaltes. Aujourd’hui, ce lieu de mémoire, pourtant majeur, ne reflète pas fidèlement l’histoire des harkis comme citoyens français. La commission scientifique chargée de ce travail doit être corrigée pour enfin rendre justice à la réalité historique.

Madame la ministre a confié ne pas savoir si elle poursuivrait sa mission au gouvernement. Mais nous avons rappelé une évidence : tant qu’elle exerce ses fonctions, son devoir est d’agir. L’histoire des harkis n’attend plus. Chaque jour où l’on retarde cette reconnaissance pleine et entière est une blessure supplémentaire pour les familles.

Parce qu’en République, il ne peut y avoir de citoyens de seconde zone. Parce que la mémoire n’appartient pas aux administrations, mais à la Nation tout entière. Parce que justice et dignité sont dues à ceux qui se sont battus pour la France.

Nous demandons que le qualificatif de “citoyens français anciens combattants harkis” soit adopté officiellement et que le Mémorial de Rivesaltes soit révisé pour en témoigner fidèlement.

La mémoire n’est pas un mot : c’est un acte”.

 

Nasser Nouali
Membre du bureau du Collectif Citoyenneté Française