Après les collectivités territoriales, comme la Région Occitanie et le Département66, qui ont annoncé de réduire leur soutien au festival Les Déferlantes Sud de France aux lendemains de l’annonce par les organisateurs, La Frontera Productions, d’installer l’édition 2023 dans la commune de Perpignan – sous le seul et unique prétexte qu’elle la Ville est gérée par le RN… voyez comme le débat politique local de nos si chers édiles vole haut ! – des prestataires et partenaires privés envisageraient conséquemment de se retirer, échaudés par l’image calamiteuse dudit festival suite à cette polémique

 

Même si rien n’est jamais définitif, le lien semble désormais bel et bien rompu entre des partenaires historiques et certains prestataires de service habitués à accompagner les organisateurs des Déferlantes Sud de France. Pour nombre d’entre eux, c’est dans les prochains jours que leur décision doit être prise et le moins qu’on puisse écrire est que le climat ambiant ne plaide pas en faveur de la continuité.

Il faut dire qu’à la tête de La Frontera Productions, tant du côté du fondateur David Garcia que du codirecteur, Fabrice Lorente, ex-président de l’UPVD*, la communication pour tenter d’expliquer poussivement le déménagement des Déferlantes Sud de France de Céret à Perpignan a été particulièrement désastreuse. Un raté monumental !

Quelles sont les raisons, les motivations exactes, qui ont poussé l’organisation dudit festival à agir dans la précipitation pour lâcher la scène vallespirienne ? Songez qu’à Céret comme à Perpignan, des élus concernés au premier chef ont appris le départ des Déferlantes Sud de France de Céret-La-Surdouée et leur atterrissage à Perpignan-La-Rayonnante en découvrant le communiqué “refondateur” diffusé dans les médias et sur les réseaux sociaux.

En matière de communication, difficile de faire plus calamiteux, pire : plus méprisant et irrespectueux.

Pour s’en convaincre, s’il le fallait, il suffit de se rendre à Céret, où les noms d’oiseaux à destination des Déferlantes Sud de France fusent de toutes parts. La chasse est ouverte ! Ou tirée… Selon l’humeur du jour charriée par l’air du temps.

Car dans l’opinion publique locale, les voix sont nombreuses à s’élever contre un tel gâchis, fustigeant une incompréhension absurde à propos des raisons avancées par les organisateurs pour rejeter sur la Municipalité l’entière responsabilité du départ des Déferlantes Sud de France de Céret : “Ces organisateurs devraient tourner sept fois leur langue dans leur bouche avant de parler. Car en accusant le maire de Céret, en tout cas en lui faisant porter le chapeau de leur décision, non seulement ce n’est pas correct, ce n’est pas courageux, c’est injuste, mais c’est surtout blessant pour tous les Céretans qui se sont pliés en deux, en quatre, pour accueillir “Les Déferlantes” dans des conditions optimales”.

A Perpignan, l’indignation est toute autre, mais le constat reste tout aussi sévère, après le “un pas en avant, deux en arrière” des organisateurs des Déferlantes Sud de France. Entendu dans un haut-lieu de la la vie sociale perpignanaise : “Alors, si l’on se fie aux propos des groupes Indochine et Louis Attaque, ils ne devraient plus se produire dans le Roussillon, puisque les quatre circonscriptions du département ont maintenant à leurs têtes quatre députées du Rassemblement National ?!… Je respecte les choix de chacun(e), mais il faut aussi savoir être cohérent ; on ne peut pas vouloir le beurre, l’argent du beurre, et refuser de parler à la crémière ! Tout cela me semble bien ridicule”.

 

L.M.

*UPVD = Université Perpignan Via Domitia.