Argelès-sur-Mer (48,02%*), Bompas (53,32%), Cabestany (46,62%), Canet-en-Roussillon (53,77%), Claira (59%), Corneilla-del-Vercol (54,28%), Elne (51,71%), Le Boulou (55,25%), Le Soler (54,21%), Millas (51,52%), Pézilla-la-Rivière (54,93%), Pollestres (57,35%), Ponteilla-Nyls (57,78%), Port-Vendres (47,45%), Saint-André (52,49%), Saint-Cyprien (55,80%), Saint-Estève (52,17%), Saint-Hippolyte (58,60%), Saint-Laurent-de-la-Salanque (59,05%), Sainte-Marie-la-Mer (57,24%), Saleilles (56,26%) et Toulouges (45,70%) : ce sont là vingt-deux communes sur les 226 que compte le département des Pyrénées-Orientales, où le Rassemblement National (RN) pourrait remporter la mise, lors des prochaines élections municipales (mars 2026), en tout cas être “faiseur de rois” !

 

Lors des dernières élections sur le calendrier, les Législatives de 2024, rappelons qu’au soir du 1er tour, le dimanche 30 juin, le RN est arrivé en tête dans la quasi totalité des communes dces P-O : très exactement dans 167/ 226. Un score globalement historique pour le parti de Marine Le Pen & Jordan Bardella, incarné localement par Louis Aliot, maire de Perpignan, vice-président de la communauté Urbaine Perpignan Méditerranée Métropole (PMM) et conseiller départemental.

Qu’on soit d’accord ou pas avec lui, qu’on “l’aime” ou “le déteste”, Louis Aliot ne laisse personne indifférent sur la scène politique et publique départementale, ce au grand dam de l’EHPAD** de la droite départementale, incarné par les Sieurs François Calvet et Jean-Paul Alduy qui tentent d’exister en cherchant une poussive réincarnation politicarde, dans l’ombre, au travers de déguisements low-cost. L’art et la manière de tailler des costumes, ce n’est pas donné à tout le monde.

Il faut bien l’admettre, ce en dépit de ses démêlés judiciaires en cours, Louis Aliot demeure l’homme (politique) fort sous le lumineux soleil du Roussillon. En un mot : incontournable.

Et c’est justement lui qui, l’année prochaine, pourrait être LE faiseur de roi(s), à l’occasion des prochaines élections municipales, désormais sur le calendrier dans une dizaine de mois à peine.

Les vingt-deux villes précédemment citées ne sont pas toujours celles où le RN a fait le plus de voix en juin 2024 – le trio de tête était formé par Le Barcarès (63,14%), Pia (62,60%) et Latour-Bas-Elne (60,73%) -, mais c’est dans ces vingt-deux communes où le Rassemblement National de Louis Aliot a le plus de chance de changer la donne électorale, soit carrément en s’installant dans la Mairie, soit en faisant battre le ou la maire en place. Selon qu’il s’agira, par exemple, au second tour, d’un duel, d’une triangulaire ou d’une quadrangulaire. Selon également si Louis Aliot présentera une liste officiellement estampillée RN ou s’il décidera d’un simple soutien à une équipe.

Nous avons pré-sélectionnés ces vingt-deux territoires en fonction de divers critères, comme : d’abord, naturellement la force locale et l’influence qui va avec, de l’électorat du Rassemblement National ; puis, le départ à la retraite d’un maire (Espira-de-l’Agly, Pézilla-la-Rivière et Rivesaltes) ; ensuite, les ennuis judiciaires des maires en place (Port-Vendres et Saint-Cyprien, par exemples) ; puis encore, l’implosion au sein du conseil municipal (comme à Argelès-sur-Mer, Saleilles et Saint-Laurent-de-la-Salanque, autres exemples) ; enfin, l’évolution de la démographie municipale et, comme dirait l’Autre, “l’air du temps” (Corneilla-del-Vercol, Elne, Pollestres…) et les personnalités qui se lanceront dans la campagne électorale, car pour les Municipales la tête-de-liste compte hé-naur-mé-ment. En l’occurrence, on ne vote pas forcément pour une étiquette, mais pour un homme. Ou une femme, bien sûr.

 

L.M.

*Pourcentages du 1er tour des dernières élections sur le calendrier (les Législatives ici) : 30 juin 2024.

**EHPAD : Etablissement pour Hébergement de Personnes Âgées Dépendantes.