(Communiqué)

 

Le COPERE (Collectif national des pêcheurs récréatifs) communique : 

 

“Très récemment un arrêté est venu réglementer la pêche de loisir dans le périmètre du parc marin du golfe du lion. Cette mesure à l’initiative de l’Office Français de la Biodiversité (OFB) et de l’IFREMER et de la Direction interrégionale de la Méditerranée cristallise le mécontentement.

Ce projet fait suite à une décision européenne de mesurer l’impact de la pêche récréative partout en Europe en recensant tous ses pratiquants et leurs captures.

Si l’on peut aisément admettre le principe, la finalité et la mise en application de ce choix européen reste toutefois plus opaque qu’il n’y paraît.

Derrière tout cela se cachent de puissants lobbys de la pêche professionnels. Et ils sont bien disposés à tout mettre en œuvre pour restreindre les pêcheurs récréatifs et privatiser à leur unique profit toute ressource halieutique valorisable. La SATHOAN (syndicat des armateurs Sétois) a même été à l’initiative avec l’IFREMER du développement et de la diffusion de l’application destinée à enregistrer les pratiquants amateurs.

De fait, le projet du Parc marin du Golfe du Lion s’inscrit comme un pilote national, une première étape de la mise sous tutelle des pêcheurs de loisir.

Certains se sont étonnés de voir ce projet se développer au fin fond de la France. Très certainement, l’endroit a-t-il été choisi là où l’on imaginait les pêcheurs de loisir beaucoup moins revendicatifs. Choisir la Bretagne ou la Manche aurait été certainement bien plus risqué.

Ce projet bâclé a conduit à un arrêté entaché de nombreuses irrégularités, toutes dénoncées au tribunal administratif. Qu’importe, pour des administrations conscientes de l’inaction et de la lenteur de la justice, rompues aux procédures et qui en toute connaissance, savent parfaitement les faire durer.

Des administrations qui connaissent parfaitement le coût matériel des efforts nécessaires aux citoyens pour débouter leurs funestes projets et où les commanditaires sont rarement poursuivis et condamner pour abus d’autorité.

En tout état de cause, il est facile de comprendre que l’enjeu n’est pas scientifique mais seulement répressif en imposant des interdictions de pêche pendant les périodes de reproduction aux pêcheurs récréatifs mais pas aux professionnels et des quotas immédiat sans aucune volonté de vérifier l’impact de cette activité sur le milieu naturel. Et ne parlons pas des massacres répétitifs à l’automne sur la lagune de Salses-Leucate lors de la migration des daurades. Un désastre écologique pour préserver l’intérêt économique de quelques professionnels avec une complaisance cynique de l’administration.

Enfin et pour finir, on peut s’interroger sur la notion de durabilité de la pêche dans les aires marines protégées où la pratique du chalutage perdure. Une pêche dévastatrice et non sélective aux antipodes des standards de la biodiversité que l’on veut imposer au citoyen.

Le COPERE (collectif national des pêcheurs récréatifs) dénonce toutes ces mesures coercitives prises sans fondements réels.

Il invite tous les pêcheurs récréatifs à le rejoindre gratuitement (https://www.copere.fr) et à s’unir pour défendre leur activité ancestrale.

Une manifestation sera prochainement organisée.

Les pêcheurs de loisir sont en colère”.