(Communiqué)

 

Plan d’action d’urgence et de responsabilité face à la sécheresse… Décisions prises par le préfet Rodrigue Furcy suite au Comité départemental de la ressource en eau et aux concertations engagées avec l’ensemble des parties prenantes…

Préfecture, Perpignan.- Le département des Pyrénées-Orientales connaît depuis juin 2022 un épisode de
sécheresse exceptionnel dans son intensité comme dans sa durée. L’absence de pluies régulières et le faible enneigement, conjugués à des températures plus élevées que d’habitude, n’ont pas permis de remplir suffisamment les nappes phréatiques et les barrages, et ont réduit le débit des cours d’eau.

Dans ce contexte, des mesures de restrictions sur les usages de l’eau sont en vigueur dans le département depuis maintenant dix mois. A la fin du mois de février 2023, le préfet a placé le département en position dite « d’alerte
renforcée » impliquant une restriction importante des prélèvements agricoles ainsi que l’interdiction de certains usages domestiques (arrosage des jardins, remplissage des piscines) ou municipaux (arrosage des stades ou des parterres).

Depuis plusieurs semaines, le préfet a engagé des consultations avec les acteurs institutionnels, économiques, agricoles ou associatifs du département afin d’évaluer la situation. Ces concertations ont été menées, par tous les participants, dans un esprit d’équilibre et de responsabilité que le préfet tient à saluer.

Il ressort de ces discussions que les bassins de la Têt et de l’Agly sont dans une situation d’insuffisance marquée et durable de la ressource en eau ne permettant pas de faire face jusqu’à la fin de l’été à l’ensemble des usages. Le préfet en prend acte et décide de prendre ses responsabilités. Il est en effet essentiel d’anticiper les conséquences potentielles de cette situation et de garantir jusqu’à la fin de l’été la continuité des usages prioritaires.

Ces deux territoires seront donc placés, à compter du 10 mai, en situation de crise sécheresse afin de mettre en place l’ensemble des outils de gestion de crise permettant d’assurer ces usages prioritaires, notamment la continuité de l’eau potable et la sécurité contre les risques incendie.

Le préfet est conscient des impacts potentiels de ces décisions et est à l’écoute, comme il l’a été au cours des dernières semaines, des différents acteurs pour définir des modalités de mise en œuvre permettant d’atteindre cet objectif de sécurisation des usages prioritaires en limitant au maximum les impacts économiques et sociaux.

Une attention particulière est portée dans ce cadre à l’impact sur l’activité agricole. Le ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire a demandé au Conseil général de l’alimentation, de l’agriculture et des espaces ruraux de définir les impacts sur les productions agricoles des restrictions et les modalités d’accompagnement
nécessaires.

Le préfet a également annoncé une mise en cohérence de certains usages avec la situation de crise, selon des modalités qui seront précisées prochainement (golfs, stations de lavage, utilisation et commercialisation de piscines hors sol, forages domestiques).

Le détail des dispositions concernant l’activité agricole et les autres activités seront précisées dans un arrêté qui sera pris le 9 mai et entrera en vigueur le 10 mai.

Enfin, en accord avec les représentants des collectivités et les chambres consulaires, le préfet a annoncé qu’un travail serait lancé pour tirer les enseignements de cette situation pour notre gestion de la ressource en eau et examiner, en sollicitant toutes les expertises, les solutions pour s’adapter et prévenir les crises à l’avenir. Le préfet proposera dans les prochaines semaines une méthode de travail associant largement les acteurs du territoire.