Sur le sol roussillonnais, et en particulier sur le littoral, selon de nombreux et divers témoignages de professionnels exerçant dans le secteur de la restauration, le début du mois de juin serait plutôt “poussif”, voire “calamiteux”, au niveau de la fréquentation touristique constatée dans leurs établissements
Si la plupart des professionnels ne sont pas prêts d’oublier “un joli mois de mai exceptionnel”, grâce notamment à une succession de “ponts” sur le calendrier – et en particulier un “viaduc de l’Ascension” cumulé avec le 8-Mai, digne d’un 14-Juillet ou d’un 15-Août au niveau du chiffre d’affaires des restaurants de la Côte ! -, en revanche depuis le début du mois de juin c’est plutôt la soupe à la grimace.
Exception faite du village de Collioure qui demeure un cas entièrement à part, grâce essentiellement à son patrimoine architectural, les restaurants saisonniers (toutes tendances culinaires confondues) des stations balnéaires des P-O, dans leur ensemble (car il y a toujours des cas particuliers), souffrent d’un manque évident de clientèle.
En effet, qu’importe le jour de la semaine ou du week-end, à l’heure du déjeuner ou du dîner, les terrasses des brasseries et restaurants sont plutôt clairsemées. Un restaurateur argelésien ayant pignon sur rue depuis deux décennies confirme cette inquiétante tendance : “Personnellement, je n’ai jamais connu ça ! A deux reprises, cette semaine, j’ai fermé mon établissement à 20H. Cela m’a d’ailleurs permis d’aller rendre visite à d’autres confrères et… de faire le même constat. Eux aussi subissent ce contexte évident de crise”.
Mais de quelle crise parle-t-on là ? Celle du pouvoir d’achat ; celle des conditions météorologiques défavorables ; celle du manque d’attractivité de notre territoire plombé par des choix politiques et adminstratifs “anti-touristiques” (arrêté préfectoral règlementant l’utilisation de l’eau par exemple…) ; celle du manque d’animations innovantes hors haute saison estivale ; celle du moustique tigre qui a envahi nos écuelles ; celle issue de l’incompétence de nos décideurs locaux ???… Vous avez le choix.
Sans oublier les tickets-restaurants qui, désormais, et le plus légalement du monde, préfèrent se monnayer aux caisses de la grande distribution plutôt que de se mettre à table ! C’est là , certes, un phénomène national, mais un manque à gagner qui impacterait jusqu’à 30% du chiffre d’affaires de certains restaurants localement.
L.M.