(Communiqué)
-“Le Cercle algérianiste n’a pas participé à la rencontre organisée par le Président de la République ce 26 janvier, car il n’oublie pas et ne pardonne pas à Emmanuel Macron l’injure qu’il a faite aux Français d’Algérie en février 2017 à Alger où il déclarait: ‘’[La colonisation est un acte de barbarie]…[c’est un crime, c’est un crime contre l’humanité, c’est une vraie barbarie]…’’ .
Ce 26 janvier 2022, Emmanuel Macron, Président de la République, dans un long discours compassionnel et parfois larmoyant, a reconnu la responsabilité de l’Etat dans la fusillade du 26 mars 1962, rue d’Isly à Alger, le massacre du 5 juillet 1962 à Oran, les conditions innommables de l’arrachement des Français d’Algérie à leur terre natale et l’accueil désastreux que leur réservât la Métropole. Si l’émotion et parfois les larmes que de telles paroles ont provoquées chez certains de nos
compatriotes après soixante ans d’attente vaine, force est de constater que le Président de la République n’a fait que le service minimum !
Service minimum, en reconnaissant la responsabilité de la France dans la fusillade du 26 mars à Alger : ‘’les soldats français, déployés à contre-emploi, mal commandés, ont tiré sur des Français’’. A l’entendre, il s’agissait d’une fausse manœuvre.
-Pourquoi ne pas avoir annoncé la création d’une commission d’enquête pour faire la lumière sur toutes les zones d’ombre de cette sinistre journée ?
Service minimum pour le massacre du 5 juillet à Oran, où le Président de la République passe volontairement sous silence la responsabilité du chef de l’Etat d’alors, le Général de Gaulle, pas plus qu’il ne désigne les auteurs des enlèvements et tueries barbares : les bourreaux de l’ALN.
-Pourquoi là encore ne pas avoir exigé l‘ouverture des archives algériennes sur cette tragédie ?
-Pourquoi ne pas avoir exigé la reconnaissance par l’Algérie de l’existence de charniers près d’Oran qui
renferment des centaines de corps de victimes françaises ?
-Pourquoi ne pas avoir exigé la restitution et l’identification des restes de ces charniers ?

 

« La vérité doit être de mise et l’histoire transmise », « Toutes les vérités doivent être dites sur la guerre d’Algérie », « il n’y a aucun déni qui grandisse la République » : autant de phrases prononcées par le Président de la République qui en disent long sur ses intentions. Quelle histoire ? Quelles vérités ? Quel déni ? Une histoire paralysée, des vérités passées sous silence, des victimes mais pas de coupables, et ce au motif de réconciliation coûte que coûte et de repentance envers l’Algérie !
A l’approche du soixantième anniversaire de la signature du « Cessez le feu » unilatéral, le 19 mars prochain, le Cercle algérianiste invite tous les Français d’Algérie et les défenseurs de l’Histoire sans filtre, à rester mobilisés pour rendre hommage à toutes les victimes françaises de la guerre d’Algérie et non pas à leurs bourreaux comme le fera à n’en pas douter le Président-candidat.
A n’en pas douter, le « en même temps » macronien n’a pas fini de nous mépriser ! Le Cercle algérianiste et les trois millions de pieds-noirs et leurs descendants ne se laisseront pas duper à quelques semaines des élections présidentielles”.

 

Suzy Simon-Nicaise
Présidente nationale du Cercle algérianiste

 

Cercle algérianiste national / Association culturelle des Français d’Afrique du Nord 1 rue général Derroja – 66000 Perpignan. Contact : tél. 04 68 53 94 23 / secretariat@cerclealgerianiste.fr