(Communiqué)

 

 

Début juillet 1942, Radio Londres appela à manifester le 14 juillet. Cet appel fut reproduit sous forme de tract par les mouvements de résistance Combat et Libération. Pour les Pyrénées-Orientales, le tract (ci-dessus) précisait le lieu de rendez-vous : la place Arago. Outre sa situation centrale, cette place était hautement symbolique : elle porte le nom d’une légende catalane, un des dirigeants de la II° République. De leur côté les militants communistes avaient diffusé un numéro spécial « 14 juillet » du Travailleur Catalan appelant à participer à cette initiative dénonçant la politique ultra-réactionnaire et collaborationniste du maréchal Pétain

 

Malgré les barrages établis par les forces de l’ordre, la présence d’inspecteurs de police en civil et de membres du Service d’Ordre de la Légion (SOL : organisation paramilitaire vichyssoise), une foule nombreuse se rassembla autour du socle de la statue d’Arago. Selon Julien Dapère, le responsable départemental du PCF, « bientôt plus de 300 personnes sont rassemblées, une cocarde tricolore à la boutonnière. Chacun se regarde comme si c’était la première fois. On est heureux de se reconnaitre et de savoir que l’on est du même côté de la barricade. On sent le courant d’unité qui passe ». Slogans revendicatifs, cris hostiles au régime de Vichy, chants de la Marseillaise éclatèrent dans la foule. Les membres du SOL essayèrent de les empêcher en chargeant la foule. En vain.

A l’occasion du 80e anniversaire de cet évènement considérable dans l’Histoire de la Résistance dans notre département, à l’initiative de l’Association Nationale des Anciens Combattants de la Résistance, la mairie de Perpignan a érigé une stèle le rappelant. Son inauguration est prévue le 14 juillet à 10H 30. Rendez-vous est donc donné, au pied de la statue Arago, à tous ceux à qui les valeurs de la République sont chères”.