(Communiqué)
-“Après le désengagement de la compagnie Air France, c’est désormais Ryanair qui menace de quitter l’aéroport de Perpignan. Un amendement du gouvernement au projet de loi de finances pour 2025 prévoit une augmentation de la taxation sur le transport aérien, notamment par le biais d’une hausse du « tarif de solidarité ». Si cet amendement était voté, la compagnie Ryanair menace de se retirer de dix aéroports français, dont potentiellement celui de Perpignan, dès le 1er janvier 2025
Le secteur aérien représente plus de 1,142 million d’emplois directs et indirects en France. Les aéroports, les compagnies aériennes et les constructeurs contribuent largement au développement économique et à l’emploi dans les territoires où ils sont implantés. Le départ de Ryanair serait un nouveau coup dur pour l’aéroport de Perpignan et pour tout le département. La perte d’une autre compagnie aérienne entraînerait inévitablement une réduction des activités de l’aéroport, avec des conséquences économiques importantes pour l’ensemble du territoire.
Il serait inacceptable que ce soit encore une fois les dessertes régionales et les régions déjà enclavées qui subissent les bras de faire entre le secteur aérien et l’État. Depuis plusieurs décennies, aucune solution concrète n’a été mise en place pour désenclaver notre territoire, qui attend toujours l’arrivée du TGV après plus de 40 ans. C’est pourquoi je m’oppose fermement à toute hausse de la fiscalité aérienne envisagée. Une telle mesure, si elle était appliquée, aurait des conséquences désastreuses sur l’attractivité économique et l’emploi local.
Face à cette menace, j’ai déposé une question écrite au gouvernement pour dénoncer la hausse de la taxation aérienne et pour qu’il garantisse le maintien de l’ensemble des destinations desservies par l’aéroport de Perpignan et de la qualité de service”.
Anaïs Sabatini, députée de la 2e circonscription des Pyrénées-Orientales