(Communiqué)

 

-“Entre le samedi 3 juin au soir et le dimanche 4 juin après-midi, la façade du Centre LGBT+66 de Perpignan a été vandalisée. Les signes « LGBT » et le logo de notre association ont été systématiquement raturés à la peinture. Une inscription « Pas de vos propa » (progagande ?) a été apposée, ainsi qu’une croix celtique. Les dégradations n’ont cependant pas été revendiquées.

C’est avec une grande tristesse que nous avons découvert ce matin ce vandalisme qui vise à nous nuire, à nous intimider et à nous invisibiliser. Alors que notre association milite pour une société inclusive et le « vivre ensemble » dans le respect des lois et des valeurs de la République, nous devons faire face au rejet manifeste et à la haine.

Nous faisons le constat que des actes similaires se multiplient à l’encontre des personnes et des associations LGBT+ en France, parfois de manière très violente comme dernièrement au Centre LGBTI+ de Touraine, mais aussi contre des personnes, des institutions, voire des élus qui essayent de défendre les droits humains. Dans notre pays, des groupuscules réactionnaires et radicalisés, en mal d’identité, expriment ainsi leur haine de manière décomplexée, avec une relative impunité.

Alors que tous les observateurs dénoncent une nette augmentation des actes LGBT-phobes en France, nous sommes également consternés du peu de réaction d’une grande partie de la classe politique : quand ce n’est pas de l’indifférence, voire de la complaisance, pour d’autres ce « n’est pas une priorité »… faut-il qu’il y ait davantage de victimes ?

Nous nous interrogeons sur la protection de nos militants et notre local, ainsi que de ceux des autres associations LGBT+ en France. Alors que nous entamons le mois des Marches des Fiertés, nous demandons instamment, à la suite de la tribune inter-associative publiée dans le magazine Têtu le 31 mai, ainsi que du communiqué de la Fédération LGBTI+ le 2 juin, que les pouvoirs publics prennent enfin ce problème à bras le corps. Des actions concrètes doivent être menées pour empêcher les auteurs de ces faits de nuire davantage et pour démanteler les réseaux qui les soutiennent.

Aujourd’hui nous sommes tristes et en colère. Mais, contrairement aux individus qui ont commis ces actes, nous n’avons pas de peur ni de haine.

Nous n’avons pas de haine car, contrairement à eux, nous sommes capables d’accueillir, de dialoguer et d’échanger sans violence avec tout le monde, dans le respect des différences de chacun.

Nous n’avons pas peur car, contrairement à eux, nous sommes sûrs de notre identité, de nos valeurs et du respect des lois de notre République. Nous accueillons l’altérité et la diversité comme une richesse. Nous ne vivons pas dans un monde de peurs fantasmées et de pseudos complots.

Notre détermination reste donc intacte à continuer nos actions et nous porterons plainte.

Nous tenons à remercier les très nombreuses personnes, associations, institutions, habitants du quartier qui nous ont manifesté leur soutien et leur solidarité, ainsi que les services de l’Etat pour leur réactivité à la suite de cet événement malheureux”.

 

(Communiqué)

 

La France Insoumise / NUPES en soutien à l’association LGBT+66

La France Insoumise / Nupes condamne avec la plus grande vigueur les dégradations perpétrées dimanche sur les locaux de l’association LGBT+66. Ces actes de vandalismes portent la marque de l’extrême droite xénophobe et homophobe, incapable d’accepter toute forme d’altérité.

La France Insoumise / NUPES apporte bien évidemment son plus chaleureux soutien aux militants de l’association LGBT+66 touchés par ces actes. Leurs combats entrent en résonance avec les principes républicains les plus élémentaires. Ils s’inscrivent pour cela pleinement dans l’intérêt général.

La France Insoumise / NUPES exprime également ses plus vives préoccupations devant ce nouvel acte inqualifiable générant un surplus de haines rances et recuites. Il fait suite à l’intrusion d’un groupuscule d’extrême droite dans une réunion de la NUPES portant sur le thème des migrations, au cours de laquelle La France Insoumise était nommément ciblée par des banderoles injurieuses et des slogans abjects.

Un sursaut républicain est plus que jamais nécessaire. Pas un pouce de terrain ne doit être à ces idées dangereuses, dans les Pyrénées-Orientales comme dans le reste de la France”.