*par Claude Barate, universitaire, député honoraire

 

 

Je dois avouer que j’ai été choqué d’entendre le Président Emmanuel Macron, soutenir l’idée d’un label donné à la presse. Certes il a précisé qu’il ne devait pas être question d’un label d’Etat mais, la seule idée d’un label me donne des sueurs froides

 

Qui choisirait les personnes ou les organismes qui seraient chargés de délivrer le dit label ? Qui serait chargé de dire si le verre est à moitié vide ou à moitié plein ? Qui donnerait l’autorité nécessaire au dit organisme pour imposer sa pensée ?

Si je prends l’histoire récente de la presse française, force est de constater que celle qui se voulait porteuse de vérité historique, la presse de gauche, donneuse de leçons car porteuse de la bien pensance, s’est magistralement trompée.

Que n’a -t-on entendu, derrière le philosophe Jean-Paul Sartre, les rédactions des journaux progressistes nous vanter les mérites, des grands humanistes, des pères des peuples comme Staline ou Mao Tsé Tong. Que ne les a- t-on pas entendu soutenir la révolution des Kmers rouges porteuse de tant d’espoir pour l’avenir de l’humanité.

On connait la suite !

Il n’est pas nécessaire de citer les journaux comme les journalistes, ils ont droit à l’erreur et au repentir. Mais les erreurs majeures qu’ils ont commises, ne leur donne pas le droit, à eux comme à leurs successeurs, de continuer à donner des leçons de morale à tout le monde.
Ils ont le droit au pardon, et à l’oubli, à la seule condition de ne pas recommencer.

D’ailleurs qui connait la vérité ? A jésus qui lui disait « Je suis la vérité » Ponce Pilate répondait déjà « Qu’est-ce que la vérité ? ».

En réalité, il n’y a que Dieu qui connaisse la vérité, et je crains le pire de ceux qui prétendant connaitre la vérité tentent de l’imposer aux autres.

Cependant derrière l’objectif affiché de réguler la presse, existe le vrai motif, qui est de diriger l’opinion publique.

Qu’Emmanuel Macron suive une telle démarche tendant à contrôler la presse, ne manque pas d’inquiéter.

Le narcisse-roi, « le premier de cordée », ne comprend pas, compte tenu de qualités qu’il estime supérieures aux autres, que le peuple de France se détache de lui plutôt que de l’admirer.
Il est trop pris dans son rêve européen de mondialisation, pour écouter la France. Il n’a pas compris une chose essentielle, c’est que quand on n’aime pas un peuple, il ne faut pas prétendre à le gouverner.

J’espère de tout cœur que ce triste projet ne verra jamais le jour. Il est essentiel que la presse soit diversifiée, que chaque journaliste puisse analyser, comme il l’entend les événements et l’actualité
Il est essentiel pour une démocratie que la liberté d’expression soit préservée, sans que ce soit l’Erat ou un groupe d’individus qui choisissent ce que le peuple doit penser.

On voit bien les tendances autoritaires et confiscatoires de libertés qui poussent parfois certains à vouloir maitriser l’opinion des peuples.

Ils le font en faisant intervenir L’Etat pour forger les opinions.

C’était ce que faisait l’idéologue nazi Joseph Goebbels (1897-1945) « C’est l’un des droits absolus de l’Etat de présider à la constitution de l’opinion publique ».

Cette soif de faire diriger par le pouvoir, l’opinion publique on la retrouve aussi chez ceux qui qui veulent maitriser l’éducation des enfants en les détachants de leurs parents.

On les rencontre tout au long de l’histoire :

-C’est ce que relevait Platon dans son analyse sur le communisme « Il faut enlever les enfants aux parents et confier leur éducation à l’Etat ».

-C’est ce que voulait imposer Robespierre : « La patrie a le devoir d’élever ses enfants, elle ne peut confier ce dépôt à l’orgueil des familles ».

C’est ce qu’aurait souhaité développer Isabel Celaa, ministre socialiste espagnole, lorsqu’elle indiquait en janvier 2020 : « Les enfants n’appartiennent pas aux parents ».

Que Dieu nous préserve d’une société dans laquelle les enfants sont détachés de ce lien d’amour entre les parents et leurs enfants qui est l’essence de la vie.

 

Claude Barate.