Tribune Libre/ Claude Barate* : “Salut l’artiste ! Machiavel n’y avait pas pensé, Lecornu l’a fait !”
par adminLuc le Déc 11, 2025 • 18 h 25 min Aucun commentaire*par Claude Barate, universitaire, député honoraire
Il suffisait d’y penser, le deal était simple. Je reste en place et tu peux faire ce que tu veux du budget
Comment les anciens premiers ministres censurés n’y avaient-ils pas pensé. Il suffit d’abandonner ses convictions pour rester en place.
C’est ce que le Cardinal de Retz avait symbolisé : « Pour rester toujours dans la même position, il est nécessaire de changer souvent d’opinion ».
Ainsi, grâce à un changement d’opinion, le gouvernement reste en place, le président Macron peut continuer à régner et le parti socialiste peut dire à ses troupes que les gains acquis, notamment sur la suspension de la réforme des retraites valaient bien cet accord avec le gouvernement présidentiel.
Certes, il a fallu que le camp présidentiel avale des couleuvres, mais la gouvernance Macron continue !
Certes, le groupe socialiste a imposé que la suspension de la réforme des retraites vienne contredire la seule réforme structurelle des présidences Macron, mais le gouvernement Macron reste en place !
Certes, le groupe socialiste a augmenté les impôts, sans baisser les dépenses, mais le gouvernement Macron survit !
Peu importe que le naturel socialiste d’augmentation des prélèvements soit à nouveau en marche, l’essentiel c’est que le gouvernement Macron survive !
Et tant pis si les impôts augmentent et que la dette s’alourdisse.
D’ailleurs que représentent les 20 milliards de déficit supplémentaires que le budget social voté va créer.
Vingt milliards d’€uros sur les 3 500 déjà existants, ce n’est rien et d’ailleurs ce ne sont pas les électeurs de demain qui vont devoir les payer, puisque la charge portera sur nos enfants. Ils se débrouilleront, l’essentiel c’est qu’aujourd’hui le gouvernement Macron perdure. Que pendant plus d’un an encore, la France ne puisse pas faire les grandes réformes dont elle a besoin pour sa grandeur et le bonheur des Français peu importe puisque cela permet au gouvernement Macron de protéger son géniteur !
Ce comportement du camp présidentiel me fait penser à cette phrase de l’ancien secrétaire d’Etat américain Kissinger, qui disait pour fustiger un adversaire démagogue : « Il est cynique, mais pas totalement. Il fait partie des gens qui pensent que leur survie politique est un objectif moral en soi ».
Le parti socialiste n’est pas dans cette situation.
Même s’il essaye de se démarquer des dérapages de LFI, il reste dans la logique fixée par Karl Marx le philosophe allemand théoricien du socialisme et du communisme qui avait pour objectif de détruire le capitalisme : « Il n’y a qu’une façon de tuer le capitalisme : des impôts, des impôts et toujours plus d’impôts ».
Que les régimes de communisme aient tous, sans exception, échoué dans le modèle économique, et soient devenus des dictatures sanguinaires, ne les décourage pas outre mesure.
Que la France soit un des tout premiers pays dans le monde, en termes de prélèvement fiscal et social, ne les dérange pas davantage.
Que cette gabegie d’impôts n’améliore en rien le fonctionnement des services publics, montrant en cela leur inutilité, ne les interroge pas sur l’organisation de l’Etat et sur l’inutilité d’une bureaucratie inutile et destructrice.
Non, il faut prélever toujours plus d’argent au nom d’un égalitarisme forcené, sauf lorsque le problème se pose pour certains cadres de gauche qui utilisent l’argent public avec facilité.
Pour eux, il est nécessaire de faire tomber le régime de marché pour prélever toujours plus d’impôts. C’est ce que préconisait Karl Marx.
Quand j’analyse ces comportements de même que ceux au sein de l’Assemblée Nationale, je ne peux m’empêcher de penser à cette belle phrase d’Albert Einstein : « Dans le monde, je ne connais que 2 infinis, l’Univers et la bêtise humaine. Mais pour l’Univers, je ne suis pas sur ».
Claude Barate, universitaire, député honoraire

