La négociation avec la multinationale Keolis se serait faite dans le dos des loueurs de vélos, sans qu’aucun d’entre eux ne soit informé, mais pas que… 

 

Depuis deux semaines les loueurs ont un mal fou à trouver un élu capable de les informer d’une décision municipale les concernant plus particulièrement.

Leur sentiment, c’est qu’ils ont face à eux des élus qui ne savent même pas ce qu’ils ont voté.

Selon les dires de certains professionnels, le projet keolis – au-delà de prendre localement le volant des transports urbains, scolaires et touristiques sur le territoire de la commune d’Argelès-sur-Mer – serait d’implanter des points de location de deux-roues, dans un premier temps pour une trentaine de vélos cette année, ensuite quatre cents l’année prochaine, puis mille dans deux ans.

Un projet municipal qui se cumule à une autre volonté d’éradication qui est donc celle de la société Trainbus. Sachant que cette société argelésienne, qui affiche trois décennies de bons et loyaux services, ne se laissera pas faire, on peut s’attendre à une succession de procès qui pourraient coûter très cher à la Municipalité… et par ricochet, forcément, aux contribuables argelésiens, sans qu’eux-aussi ne soient réellement informés de la situation.

Ces opérations « du quoi qu’il en coûte » dépasseraient au total les dix millions d’euros, pour un service qui, rappelons-le, auparavant ne coûtait préalablement rien ; une fois encore, cela se fera avec l’argent de nos impôts.

Qui peut cautionner cela ? Pourquoi toutes ces dépenses mettraient-elles une centaine de familles au chômage, sans que personne ne réagisse ? Ça semble incompréhensible ! Il y aurait-il un lièvre, mais lequel ?

Personne ne semble comprendre cette vocation d’une municipalité socialiste à faire la part belle à une multinationale franco-canadienne.

Cette situation pourrait tourner au cauchemar pour les élus de cette majorité qui vont devoir rendre des comptes aux cinq professionnels (loueurs de vélos) qui équilibraient parfaitement la bonne répartition de leurs activités sur différents sites de la commune : au port, au centre-plage, en passant par l’avenue du Tech et le secteur sud des campings.

Ces cinq professionnels qui satisfaisaient depuis une vingtaine d’années aux besoins du marché, méritaient-ils que l’argent des citoyens d’Argelès-sur-Mer contribue à un tel sabotage de leurs activités ? Seront-ils dans leurs droits de poser cette question ? Les tensions montent car, pour l’instant, tous les élus refusent de les rencontrer.

Combien de temps cela va-t-il durer ?

 

*Hubert Levaufre, vice-président OTI PyMed