“Un groupe de de jeunes hommes, déjà venu l’été dernier un soir au bar, est revenu cette année en vacances, campant avec leurs familles sur le terrain privé d’un village proche. Passionnés de fléchettes et possédant le dernier modèle du jeu au bar, ils sont venus jouer. Jusqu’alors, ils ont toujours été très aimables. Samedi soir, alors que je diffusais la finale de Basket Ball des JO et proposé des hot dog, ils sont arrivés accompagnés d’un homme plus âgé au physique impressionnant (…)”, témoigne sur les réseaux sociaux la courageuse propriétaire du bar Mezcalito, à Villelongue-dels-Monts, village de près de 2 000 habitants situé dans le massif des Albères.

Puis, soudain, tout à dégénéré. Ce groupe a commencé à s’en prendre à un jeune Rocatin (habitant du village voisin Laroque-des-Albères), “connu de tous pour sa bonne humeur”, à lui donner un coup de poing puis à le lyncher au sol. Puis, presque chaque personne présente dans l’établissement, peu leur importait l’âge ou le sexe, a pris des coups ou verre cassé sur le crâne, “particulièrement par cet homme très robuste (…)”.

Des femmes, mères et grand mères, des hommes, pères et grands pères aussi, tout le monde a été violenté par la bande de campeurs.

L’agression n’aura duré qu’une minute mais aura été d’une violence inouïe : “une fois que tout le monde a été mis à terre, ils se sont scindés en deux groupes et sont partis, leurs véhicules n’étant même pas garés devant le bar, nous n’avons pas eu le temps de trop réagir sauf pour s’occuper des plus blessés (…)”.

Toutes les victimes sont aujourd’hui sorties de l’hôpital.

-“Le Mezcalito rouvrira ce vendredi 16 août matin avec ses habitués, avec mon sourire et avec le petit concert acoustique de notre pétillante Mary”, assure la propriétaire des lieux, en remerciant “le professionnalisme, la compréhension et l’accompagnement dont on fait preuve le PSIG, la gendarmerie et les pompiers du Boulou et de Saint-Génis-des-Fontaines… Alors que j’étais en état de choc, une femme pompier m’a dit que si je ne voulais pas que ces gens-là et la violence gagnent, je devais continuer à faire perdurer ce lieu de vie, de fête et de vivre ensemble”.

 

L.M.