Le Prix Méditerranée des Lycéens 2015 a fait étape, ce vendredi 30 janvier, au Lycée Jacques Ruffié à l’invitation de la Région Languedoc-Roussillon et la Caisse d’Epargne Languedoc-Roussillon, organisateurs  de cet évènement littéraire.

L’écrivaine Isabelle Vouin a imaginé la Somalie avec toutes les horreurs de ses enfants soldats et en a tiré un premier roman, « L’éclaireur » (Ed. du jasmin) qu’elle est venue présenter au Lycée Jacques Ruffié dans le cadre de la tournée régionale des auteurs en lice pour le Prix Méditerranée des lycéens. Le débat était animé par André Bonet et Hervé Meynier,  représentant respectivement Christine Fabresse, présidente du Directoire de la Caisse d’Epargne Languedoc-Roussillon, et Damien Alary, président de la Région Languedoc-Roussillon, organisateurs de ce prix littéraire.

Isabelle Vouin l’a confié : « L’enfant soldat Aman dans mon roman, c’est un peu moi car je pense que nous sommes tous des guerriers. Nous avons tous des combats différents à mener . C’est là l’universalité, le courage et la vie. »

Alors que les conflits armés se multiplient à travers le monde, de plus en plus d’enfants sont exposés à la violence de la guerre. Dans beaucoup de pays, des garçons et des filles sont recrutés en vue de combattre dans les forces gouvernementales et les groupes armés rebelles. Une fois enrôlés, ils doivent s’acquitter de toute une série de tâches. Si beaucoup prennent part aux combats, d’autres sont utilisés à des fins sexuelles ou comme espions, messagers, porteurs ou domestiques. Certains doivent également poser ou enlever des mines terrestres. Une telle exploitation des enfants qui développe à la fois des conséquences sur la société et sur les enfants eux-mêmes continue de se faire en toute impunité et au mépris des règles de droit international. S’il est connu que les rebelles somaliens enrôlent des enfants pour combattre dans leurs rangs, il l’est moins que des enfants-soldats travaillent pour le gouvernement fédéral de transition somalien, un des pivots de la stratégie antiterroriste américaine dans la Corne de l’Afrique.

Une rencontre littéraire qui a ému les lycéens du Lycée Jacques Ruffié quelques semaines après le drame qui a frappé la rédaction de Charlie Hebdo, tellement l’embrigadement de ces enfants soldats renvoie aux heures sombres que la France vient de vivre.