Perpignan, Collioure et Palma de Majorque… Les trois communes fusionnent sur un projet de candidature au Patrimoine de l’Humanité : « Conquête de la Méditerranée »

Récemment, une délégation perpignanaise, conduite par Brice LAFONTAINE, adjoint en charge des Affaires catalanes et de la Coopération transfrontalière, représentant le maire de Perpignan Jean-Marc PUJOL  – composée d’Yves GUIZARD, conseiller municipal délégué à l’Animation du patrimoine, au suivi des acquisitions patrimoine historique et classement UNESCO, d’Elisabeth DOUMEYROU, Directrice du patrimoine de la Ville, et de Carine DURAND, animatrice du patrimoine – s’est rendue à Palma-de-Majorque (Baléares) « pour présenter une candidature commune au Patrimoine de l’Humanité à l’UNESCO », initiative qui englobe les villes de Palma, Perpignan et Collioure.

L’idée, souligne Brice LAFONTAINE, « c’est d’unir les efforts entre ces trois communes afin d’élaborer un document commun qui sera ensuite présenté aux instances internationales compétentes, après bien sûr avoir été ratifié par les membres des conseils municipaux concernés ».

José HILA, maire de Palma, entouré de ses conseillers référents dans la Culture et la Mémoire historique – Francisca NIELL et Miquel PERELLO – s’est entretenu avec la délégation nord-catalane pendant plus d’une heure, évoquant un dossier UNESCO commencé il y a quelques années, « réactivé récemment avec force et conviction, mais butant sur un certain manque de valeur patrimoniale exceptionnelle localement… ». D’où cette idée de donner au projet UNESCO de Palma une nouvelle impulsion à travers la dimension « Conquête de la Méditerranée ».

Brice LAFONTAINE confie que « Perpignan a rencontré la même difficulté pour décrocher un classement auprès de l’UNESCO. Notre proposition de classer le royaume de Mallorca sous la forme d’une candidature transfrontalière unique les a séduit ». D’autant plus que Collioure, la Perle de la Côte Vermeille auréolée de son prestigieux vignobles, avec son Château Royal et son célèbre clocher, a manifesté par la voix de son maire, le docteur Jacques MANYA, son souhait d’adhérer « à ce projet audacieux ; une nouvelle échelle territoriale qui ouvre des opportunités touristiques, culturelles et historiques, si nous savons préserver la cohérence qui fait le ciment de cette ambition ».

Parmi les prochaines étapes, il sera nécessaire de mettre en relation tous les élus, certes, mais également relancer les avancées entre les administrations, les collectivités locales et territoriales. Brice LAFONTAINE confirme « être en contact avec un universitaire de Palma, qui a justement publié un livre sur Jaume II, ainsi qu’avec deux historiens spécialistes des sites et de l’époque, afin de créer un indispensable Comité scientifique. Il va aussi falloir mettre en place une cellule pour lever des fonds européens… Je suis très optimiste sur ce projet car je sais que l’UNESCO est particulièrement sensible à notre démarche ». La presse écrite majorquine a déjà salué l’initiative.

Les réseaux sociaux vont être grandement sollicités et utilisés pour faire passer les messages et susciter une émulation dans l’opinion publique. Le dossier pourrait être officiellement présenté fin 2018-début 2019.

 

Photo : le délégation perpignanaise, conduite par les élus de la Ville Brice LAFONTAINE et Yves GUIZARD, dans le bureau du maire de Palma, José HILA.