Il est des romans aux titres évocateurs qui invitent à lÂ’’isolement voire même à partager un moment de solitude pour mieux retrouver la joie de vivre. La Silencieuse premier roman dÂ’’ Ariane Schréder paru aux éditions Philippe Rey est de ceux-là. Il a reçu, hier vendredi 29 novembre, à 16h le prix Folire, en présence de Michel Drucker le parrain de l’édition 2013 de ce prix littéraire attribué par des patients du CHS (Centre Hospitalier) de Thuir et parrainé par la Caisse d’Epargne Languedoc-Roussillon.  Dans ce roman, frais, tendre et doux  comme un printemps, Ariane Schréder nous ouvre les portes d’Â’un monde nouveau,  fait de tranquillité, dÂ’’espoir et dÂ’’émotions. Certes la rupture qui sert de  point de départ à ce récit sÂ’’impose comme une évidence. Dès les premières  lignes, on comprend que nulle histoire nÂ’’est possible entre Clara et Barnabé,  trop éloignés lÂ’’un de lÂ’’ autre. Aussi c’Â’est la curiosité qui nous pousse à tourner les pages. Comment cette jeune femme, artiste, à la sensibilité à fleur  de peau, va-t-elle s’Â’en sortir ? Entre ce cheminement intérieur, passage obligé, et la découverte dÂ’’une vie tranquille au contact de la nature, de lÂ’’eau, vers laquelle Clara s’Â’est orientée quasi instinctivement, trouvant  refuge au milieu de ses sculptures empreintes de blanc (autre symbole de  pureté), c’Â’est une initiation vers un moi profond intérieur d’Â’une infinie  richesse que nous offre ici Ariane Schréder avec La  Silencieuse. L’’écriture est fluide, légère, limpide comme la petite rivière  au bord de laquelle Clara a plaisir à se promener. Même si les grandes questions  existentielles résonnent en écho à cette lecture, c’Â’est tout un art de vivre  loin de nos préoccupations quotidiennes quÂ’’il nous est donné à apprécier, comme  une parenthèse ouverte entre deux mots pour mieux se connaître, se reconnaître  et s’Â’aimer. Le silence dans lequel baigne cette Silencieuse nÂ’’est plus  lourd de conséquencesÂ… lorsquÂ’’il permet de libérer les mots.

300 livres dédicacés pour  Michel Drucker

Michel Drucker, le prestigieux  parrain du Prix Folire,  a profité de son passage dans les P-O pour  dédicacer à l’invitation du CML son dernier livre “De la lumière à l’oubli”  (Editions Robert Laffont). De Thuir à la Fnac de Perpignan, puis en soirée au  théâtre de l’Etang de Saint-Estève, ce sont plus de 300 livres qui ont été  dédicacés par le présentateur de télévision le plus célèbre et le plus aimé des Français. 

De nombreux artistes et écrivains de  la région sont venus à la rencontre de Michel Drucker comme Bernard  Soustrot, la chanteuse Naya (photo du haut) ou encore le photographe et cameraman Cyril Tricot.

Toute l’année, de “Vivement  Dimanche” à “Champs-Elysées”, depuis le plateau du studio Gabriel au micro  d’ Europe 1, Michel Drucker court sans s’arrêter. Jusqu’à ce que vienne l’été, ce  temps de pause et de réflexion, où, sous le soleil de sa Provence d’adoption, il  “refait le match” et se projette dans les saisons à venir.

Gamberge, se souvient  et anticipe, lui, l’éternel inquiet qui a découvert très tôt, dès ses débuts  avec Léon Zitrone, les sables mouvants de la célébrité. Qui mieux que Michel  Drucker, qui accompagne et met en lumière stars, artistes, sportifs, hommes  politiques depuis près de cinquante ans, sait de quels sommets mais aussi de  quelles failles, de quelles chutes vertigineuses et parfois de quelles  improbables résurrections sont faits les sentiers de la gloire ?

Nourrie  d’anecdotes, de portraits et de rencontres avec ces personnalités chères au  coeur des Français, qu’il connaît si bien (Belmondo, Jacques Martin, Eric Charden, Laurent Ruquier, Claude François, François Hollande, Carla Bruni),  c’est cette mémoire unique qu’il partage ici, nous entraînant backstage, là où  les feux des projecteurs ne brillent plus tout à fait de la même façon.

Une  réflexion pleine de sagesse et de lucidité mais aussi d’autodérision sur le “dur  désir de durer”, au creux de laquelle se découvre un Michel Drucker que son  image télévisée ne laisse pas deviner. A travers ce récit, ce sont autant de  bribes de notre mémoire collective que l’on revisite, comme ces airs de chanson  qu’on croyait oubliés et qui resurgissent, nous rappelant telle ou telle époque  de notre propre vie.