Olivier Amiel, Conseiller municipal de la Ville de Perpignan, délégué national du MRC (Mouvement Républicain et Citoyen de Jean-Pierre Chevènement) chargé de la culture, nous communique avec prière d’insérer…

Le cinéma est trop cher à Perpignan… Un effort Camarades exploitants !

“Bonne nouvelle pour le cinéma dans les Pyrénées-Orientales : 2011 bat les records de fréquentation avec 1 439 500 entrées (La presse écrite locale du 13 janvier 2012). C’est d’autant plus remarquable que le prix de la place de cinéma ne fait qu’augmenter atteignant lui aussi des montants records !

Sur l’ensemble du territoire national le prix moyen du billet est passé de 0,2 euro en 1960 à 10,10 euros de nos jours. D’après le propriétaire des deux complexes perpignanais, Jacques Font, nous sommes plus épargnés localement par cette hausse puisque le prix moyen est de 6,5 euros. On peut tout de même être plus réservé sur la remarque de l’exploitant : “Le cinéma est un des loisirs les plus accessibles” (L’Indépendant), car c’est de moins en moins vrai en France et dans notre ville. En effet, même à 6,5 euros (qui est une moyenne très avantageuse…) le cinéma s’éloigne de sa vocation première d’art populaire. Les professionnels du cinéma ne devraient jamais oublier que c’est le peuple et les pouvoirs publics qui ont permis l’essor commercial de cette curiosité scientifique. Sans l’attrait de la foule dans les baraques de foire, le cinématographe ne serait pas devenu l’industrie florissante d’aujourd’hui. De même, il serait ingrat d’oublier les importantes aides publiques (les plus importantes au monde) au secteur cinématographique dont l’exploitation avec près de 100 millions d’euros rien que pour cette dernière.

Concernant Perpignan et son dernier cinéma intra muros, la situation tarifaire est loin d’être satisfaisante avec une nouvelle hausse des prix pour 2012. Messieurs Font et Quaretti nous expliquent dans l’éditorial de la dernière Gazette du Castillet que c’est la faute à la hausse gouvernementale de la TVA de 5,5 % à 7 %. Effectivement c’est injuste et malvenu, mais quand on regarde de plus près les nouveaux tarifs du Castillet on se rend compte que la hausse du prix des places est plus importante que la hausse de 1,5 points de la TVA ! Par exemple, le tarif normal était en 2011 de 8,5 euros. Avec une hausse de 1,5 % le prix devrait être de 8,6 euros, et pourtant il est de 8,8 euros… Pire, le tarif étudiant passe de 6 euros à 6,5 euros, soit 50 centimes supplémentaires alors que la hausse de la TVA devrait conduire à une simple hausse de 9 centimes… Le tarif préférentiel pour la dernière séance nocturne en semaine et pour les chômeurs ne peuvent pas parvenir à justifier une oeuvre sociale de l’exploitation cinématographique à Perpignan… Encore un effort Camarades !”.