Artiste sud catalan originaire de Girona, né à Barcelone en 1962, Jordi Isern vit actuellement à St. Iscle d’Empordà, dans la province espagnole de Gérone.

Son parcours : Doctorat Beaux-Arts/ Université de Barcelona, bourse de la Généralitat (1985), bourse de la Fundació Güell of Barcelona (1986), Highest Award Premi Honda de Pintura (2007), Highest Award Premi de Pintura de la Fundació Vilacasas (2009)…

Jordi Isern aura exposé pendant sa carrière à Madrid, Paris, Copenhague (Danemark), Osaka (Japon), Bologne (Italie), Frankfort (Allemagne), Barcelone, Toulouse, Gérone, pour la fondation Cervantès…

– « C’est un processus intérieur d’aller et retour du corps vers l’abîme, de l’abîme vers le corps », explique l’artiste qui opère en même temps par addition et soustraction, recouvrant la peau de couches et de couches de peintures, de parole, de fragments de poèmes, de formules mathématiques, de gribouillages et d’égratignures, de symboles, de tout ce que la vie elle-même déverse sur nous, puis l’adoucit et le lisse, lui donnant la consistance d’une voile extrêmement subtil, jusqu’à ce que le corps émerge, ruiné, comme après le passage des années, comme si cette peau n’était plus une peau mais une accumulation de souvenirs, d’intuitions, de pulsions enfouies, tout un univers secret et bruyant, qui demande que l’on vienne à son secours et qu’on ne le délaisse pas.

Ce pourrait être un exercice d’individualisme impénétrable si ce n’était qu’autour, Isern étend toujours le Rien, le vide, une résonance cosmologique qui aimante la gravité solitaire du corps et le pousse vers une absolue totalité.

Parce que quand Isern se réfère à ce grand silence qui l’environne, il ne le fait pas en termes de négativité ou de crainte, mais à la manière orientale, confiant du fait que c’est une sphère dans laquelle nous sommes aussi, chargée d’énergie, en constant mouvement, transformation, discussion et qui nous incite à rechercher l’ambiguïté des limites.

– Exposition du 4 mars au 27 avril 2013, à l’Espace Maillol du palais des congrès Georges-Pompidou, du lundi au samedi inclus, de 11h à 17h 30.