Les Espagnols doivent, depuis le 2 janvier 2011, renoncer à fumer une cigarette (ou un cigare), au bar ou au restaurant, mais aussi et entre autres sur les aires de jeux pour enfants, les zones en extérieur des enceintes scolaires, hospitalières, etc-etc.
L’entrée en vigueur de cette loi anti-tabac, considérée parmi les plus strictes d’Europe, n’est pas du goût des professionnels de l’hôtellerie et de la restauration, ainsi que des cafetiers espagnols, très inquiets des conséquences économiques et financières de l’application de celle-ci.
Les bistrotiers, hôteliers et restaurateurs s’appuient sur l’exemple français qui, depuis l’entrée en vigueur d’une loi similaire, s’est soldé par une perte du chiffre d’affaire d’environ 30% dans certains établissements (notamment les casinos-jeux)…
En cas de non respect des nouvelles dispositions imposées par le gouvernement Zapatero, les Espagnols s’exposent à de lourdes amendes, puisque allant de 30 000 à 600 000 euros.
Les professionnels de l’hôtellerie et de la restauration installés de l’autre côté des Pyrénées, déplorent que cette législation soit mise en place par les temps qui courent et regrettent son caractère soudain, voire précipité : “Ce n’est pas le bon moment pour changer la législation, nous pourrons la changer lorsque l’économie ira mieux…”.
De son côté la puissante fédération espagnole de l’Hôtellerie a estimé que cette nouvelle loi anti-tabac pourrait “conduire à la suppression de quelque 350 000 emplois dans le secteur (…)”.
Parallèlement, selon une dépêche de l’agence Reuters, on apprend “qu’une étude de l’Institut de recherches économiques du pays prédit une baisse de la fréquentation de 10% des bars et autres débits de boissons du pays, en raison de cette législation”.