Décidément, depuis qu’il a abandonné la vie politique, publiquement en tout cas, en se débarrassant de ses mandats d’élus – après avoir été, entre autre, maire UDF de Banyuls-sur-Mer, de 1995 à 2001, puis conseiller régional jusqu’en 2010 – Me Pierre Becque remporte de belles victoires professionnelles en se voyant attribuer des marchés publics juridiques sur les terres UMP de candidats dont les besoins en science juridique n’ont d’égal que les besoins de soutien politique.
En tout cas, après avoir été retenu comme avocat de Perpignan Communauté d’Agglomération (PMCA), puis de la Ville de Perpignan dans la foulée, le banyulenc Pierre Becque, par ailleurs vigneron sur les hauteurs de la Côte-Vermeille, cumule les succès : il vient encore d’être choisi par l’équipe dirigeante de la commune de Port-Vendres, emmenée par l’UMP Jean-Pierre Roméro, pour donc s’occuper à l’avenir de la protection et de la défense juridique du célèbre port.
Il se raconte que lorsqu’il l’a appris, Jean Rède, UMP, bouillonnant maire de Banyuls-sur-Mer depuis 2008 (et auparavant de 1983 à 1995), ancien vice-président RPR du Conseil général des P-O, et éternel adversaire politique de Pierre Becque, aurait accueilli la nouvelle avec la sérénité d’un cyclone traversant les Philippines, passant un rapide coup de fil à Jean-Pierre Roméro pour le “féliciter” de ce choix. On imagine aisément le ton des félicitations adressées.
La campagne pour les élections cantonales – dont les scrutins sont fixés au 20 et 27 mars 2011 – ne fait que commencer, en Côte-Vermeille…
Car, pour ceux qui auraient “zappé” un épisode, le maire de Port-Vendres se présente contre le conseiller général sortant, Michel Moly, maire socialiste de Collioure… Quand on sait que c’est l’électorat de Banyuls-sur-Mer (commune la plus peuplée du canton avec près de 5000 habitants), qui risque de faire la différence entre les deux candidats, en faisant pencher la balance d’un côté ou de l’autre ; mieux vaut ne pas se mettre JR (pour Jean Rède) à dos !