Selon Le Figaro Magazine daté du 17 décembre 2010, “la France est sommée de se conformer aux accords de Schengen, qui imposent la libre circulation sans dispositifs de ralentissement aux zones frontalières, y compris au col du Perthus, point d’entrée de la cocaïne en Europe via l’Espagne. Quitte à ce que les routes de la drogue restent grandes ouvertes, pour le plus grand bénéfice des narco-trafiquants” (…).
L’enquête est signée du célèbre journaliste Dominique Rizet, qui collabore également à l’émission télévisée “Faites entrer l’accusé” (sur France 2).
On y apprend, entre autre, “Que le ralentissement imposé aux véhicules permet aux douaniers, gendarmes et policiers de l’air et des frontières (PAF) d’effectuer des contrôles ciblés sur certains axes routiers sensibles d’entrée en France (…)”, et notamment l’axe Barcelone-Montpellier, “où sont régulièrement réalisées des saisies de drogue” !
Au coeur du débat, peut-on lire dans Le Figaro Magazine, “le col du Perthus, point d’entrée en France (et pour l’Europe du Nord), de la cocaïne”.
Une réunion de crise sur le sujet devait se serait tenue hier, à Perpignan, autour du président de la Mission interministérielle de lutte contre la drogue et la toxicomanie (MILDT), le magistrat Etienne Apaire. Parmi les participants priés de proposer des solutions, toujours selon Le Figaro Magazine : le préfet des Pyrénées-Orientales, la gendarmerie, la police judiciaire et les douanes. Etienne Apaire a justement confié à Dominique Rizet “Que la situation de tolérance de l’Espagne à l’égard de l’usage des stupéfiants a été un véritable appel à tous les trafiquants internationaux. L’Espagne est l’un des premiers pays consommateurs de cocaïne d’Europe et cette situation nous impose – tout en respectant les directives européennes – de faire évoluer notre dispositif de contrôle des trafics en provenance de ce voisin”. Un voisin devenu très embarrassant, où “les organisations criminelles sud-américaines sont déjà installées”, explique un policier au journaliste du Figaro Magazine. “La cocaïne y est partout, l’argent aussi. L’Espagne, c’est Tahiti pour les voyous… Et c’est aux portes de la France”.
L’affaire tombe plutôt mal, car elle intervient au moment où l’Observatoire européen des drogues et toxicomanies (OEDT) présente, dans son dernier rapport, la cocaïne comme “la deuxième drogue illicite la plus consommée en Europe de l’Ouest (…)”.