Communiqué de presse.

 

“Même si nous savons que Monsanto et ses amis les géants de l’agrochimie, ne sont pas du genre à capituler, nous parlerons d’une grande victoire historique. Celle de Paul François, céréalier charentais, puisque la justice vient de lui donner raison en reconnaissant Monsanto responsable de l’intoxication par des produits phytosanitaires, dont il a été victime en avril 2004.

Dans le même temps, nous devons considérer que cette victoire n’est pas seulement la sienne, mais aussi la victoire de toutes les autres personnes victimes de l’utilisation de produits phytosanitaires.

Monsanto et “l’agrobusiness”

Monsanto représente pour la majorité des agriculteurs, mais aussi maintenant pour les consommateurs, le pire symbole de “l’agrobusiness” des années 50, la promesse d’un productivisme paré de toutes les vertus qui devait nourrir le monde ! Or, non seulement la famine s’accroît, mais le monde est empoisonné.

Le MODEF salue la ténacité et le courage de notre collègue, car s’opposer à Monsanto représente la lutte du pot de terre contre le pot de fer. S’opposer à Monsanto, c’est aussi reconnaître les erreurs et les méfaits dus à la pratique d’un modèle agricole dénoncé par notre syndicat et les consommateurs.

Nous devons considérer ce désaveu juridique envers Monsanto, comme une voie ouverte vers ce que nous défendons : des pratiques à travers une agriculture soucieuse de l’environnement et de la santé de tous, en étant des paysans modernes.

Profitons-en pour exiger haut et fort, les mêmes règles phytosanitaires que celles imposées dans notre pays, en matière d’importations”.