La propreté urbaine est essentielle à la qualité du cadre de vie. Une ville sale est une ville qui repousse, qui a une mauvaise image et qui augmente le sentiment d’insécurité. La fierté retrouvée pour notre ville passera par une ville propre, embellie et responsable. Le meilleur déchet est celui qu’on ne produit pas : sa gestion a un coût élevé pour la collectivité, le consommateur, les entreprises, les commerçants et les contribuables.
C’est pour la bonne cause donc qu’hier plusieurs personnalités locales se sont rassemblées autour d’Agnès LANGEVINE (EELV), vice-présidente de la Région Occitanie/ Pyrénées-Méditerranée, de l’ex-ministre Ségolène NEUVILLE, vice-présidente du Département, d’Esaïe DAHMANE-ALOUJES, membre du Bureau national des Jeunes Socialistes (MJS) ; tous n’ont pas hésité à retrousser les manches pour nettoyer une partie du secteur urbain des berges du fleuve La Têt.
(photos Mélina LA)
Six chantiers (et projets) s’enchaineront et développeront la démarche entamée hier…
Chantier n°1 – Zéro plastique et sortie du jetable
Retrait des plastiques dans les cantines et restaurations collectives dès la rentrée 2020
Suppression de l’usage unique dans les services municipaux
Charte pour limiter le jetable dans l’évènementiel, le tourisme et la restauration
Installation de fontaines pour un accès facilité à l’eau potable et supprimer les bouteilles en plastique
Chantier n°2 – Plan de lutte contre le gaspillage alimentaire
Programme anti-gaspi dans les cantines scolaires (sensibilisation, recettes, préinscription, frigo en libre accès pour distribuer les repas non consommés)
Mise en place de collecte d’invendus auprès des commerces, producteurs, marchés pour approvisionnement des associations, restaurants solidaires…
Chantier n°3 – Modernisation du service propreté urbaine
Acquisition de véhicules d’intervention électriques pour limiter le bruit et la pollution
Recrutement d’un éducateur canin pour animer des ateliers de sensibilisation et de dressage canin, gratuits ouverts aux propriétaires de chiens.
Opérations « Coup de propre » mensuelles dans chaque quartier (désherbage, nettoiement des sols, détaguage, désaffichage… )
Renforcement des actions de sensibilisations aux bons gestes et des verbalisations des usagers ne respectant pas l’espace public, notamment les dépôts sauvages, les jets de mégots, le non ramassage des déjections canines et les tags.
Mise en œuvre de la collecte séparée des biodéchets (obligatoire d’ici décembre 2023)
Evaluation et renforcement des dispositifs de tri (particuliers, commerçants, restaurateurs) par le déploiement de stations dédiées.
Chantier n°4 – Mon quartier zéro déchet
Budgets et chantiers participatifs mobilisant des agents de la Ville, des bénévoles et des habitants autour d’un projet sur l’espace public : nettoyage ou déblayage d’un square, d’un terrain de sport, d’une rue, etc.
Ouverture d’une ressourcerie/recyclerie par quartier en partenariat avec le tissu associatif
Ateliers participatifs où les habitants apprennent à concocter leurs produits ménagers, d’hygiène ou comestiques, fabriquer des objets, cuisiner « anti-gaspi »
Structuration d’un réseau de compostage de proximité, individuel ou collectif
Chantier n°5 – Accompagnement des entreprises de l’économie circulaire
Soutien au développement de la vente en vrac et des artisans de la réparation
Création d’une chaine logistique Consigne et Réemploi (stockage, lavage) au service des commerçants et producteurs locaux.
Installation d’un FoodLab réunissant les acteurs de l’alimentation (des producteurs aux consommateurs) pour structuration des filières courtes, mutualisation d’outils, commandes publiques, retours d’expériences.
Parcours « découverte des métiers de la propreté, de l’embellissement du cadre de vie et de l’économie circulaire »
Développement de tiers lieu et FabLab pour l’essaimage de solutions concrètes en faveur de l’écoconception, de la fonctionnalité, du réemploi, du partage…
Chantier n°6 – Adopter la tarification incitative
Mise en place d’un système de facturation qui prend en compte la quantité de déchets produite par chaque habitant
Organisation d’une concertation publique pour établir la grille tarifaire ainsi que le calendrier et modalités de mise en œuvre.
A Perpignan, en moyenne les Perpignanais produisent chaque année 351 kilos d’ordures ménagères et résiduelles (contre 261KG/HAB/AN en France) !