On croyait le phénomène relever du passé, s’inscrire dans de l’histoire ancienne, à tel point qu’on l’avait entièrement oublié, effacé de la mémoire collective, or il n’en est rien. Deux commerçantes d’Argelès-sur-Mer, parties à Badalona – 3e ville de Catalogne par sa démographie et située dans la province de Barcelone -, pour s’approvisionner chez leurs grossistes en vêtements de prêt-à-porter, ont été entièrement dépouillées  alors qu’elles faisaient une halte sur une aire d’autoroute…

 

La scène s’est déroulée la semaine dernière. Nos deux commerçantes ayant boutique dans le célèbre quartier piéton d’Argelès-plage avaient décidé de faire un aller-retour pour se réapprovisionner en offre vestimentaire dans la très industrielle ville de 230 000 habitants aux multiples zones industrielles et centres d’affaires, Badalona.

Avant d’arriver à destination, les deux jeunes femmes ont entrepris de faire une courte pause. Rangée sur une aire de repos, elles sont accostées immédiatement par le conducteur d’un puissant véhicule qui les interpelle à propos d’un soi-disant accrochage matériel qu’elles auraient eu avec lui. Les deux commerçantes argelésiennes sortent de leur auto pour aller vérifier les dégâts…

A partir de là, tout va aller très vite, et ce en dépit de la présence in situ de nombreux autres automobilistes qui n’y ont vu que du feu. Un des passagers bondit de la puissante berline et saute dans l’automobile de nos deux jeunes femmes pour y dérober leurs sacs renfermant papiers d’identité, smartphones… et bien évidemment numéraires !

Nos deux commerçantes argelésiennes vont passer plusieurs heures chez los mossos d’esquadra pour raconter et détailler leur mésaventure.

Leur témoignage est édifiant, mais il laisse dubitatif et perplexe quant à une éventuelle complicité dont pourraient bénéficier les agresseurs espagnols auteurs de cet fric-frac : les caméras de vidéo-surveillance n’étaient évidemment pas branchées – un “gran classico” de l’été sur les routes catalanes ! -, les voleurs ont agi en toute confiance, à visages découverts, à partir d’un véhicule banalisé et vraisemblablement pas du tout maquillé… Bref, autant d’élément qui laissent penser que l’enquête n’aboutira jamais, puisque les bandits de grand chemin ont agi en toute quiétude et sérénité, laissant imaginer par là qu’ils étaient parfaitement au courant pour les caméras et, surtout, pour la suite de l’enquête !

 

L.M.