Joachim Toro, 78 ans, a tué dans l’après-midi de ce jeudi 3 mars 2011, vers 16 heures, trois personnes – deux employés municipaux et un passant – en pleine rue, à Rivesaltes, au nord de Perpignan, avant de tenter de mettre fin à ses jours.
Selon une dépêche de l’Agence France Presse (AFP), qui reprend les propos du procureur de la République près le tribunal de grande instance de Perpignan, Jean-Pierre Dreno : “Un ancien plombier de 78 ans, qui habite Rivesaltes, pris semble-t-il de folie meurtrière, a fait feu sur deux employés municipaux, qui sont morts, et un autre passant qu’il a également tué”.
Selon le maire de Rivesaltes, André Bascou, ancien député, “M. Toro connaissait la première victime, Michel Raspaud, un retraité de 72 ans ; ils se voyaient souvent sur le quai, un lieu de promenade qu’affectionnent les Rivesaltais, et il ne semblait pas y avoir le moindre contentieux entre eux (…). Nous avions sur les lieux deux employés municipaux de la voirie qui se sont approchés ; le suspect aurait d’abord tiré sur Jean-Luc Joffre, 42 ans, puis sur Jean-Philippe Abribat, 36 ans, tous deux célibataires comme M. Toro (…)”.
Le septuagénaire a ensuite retourné l’arme (un fusil de chasse calibre 12) contre lui. Grièvement blessé, il a été transporté au centre hospitalier de Perpignan. Le visage en partie arraché, il était dans la nuit de jeudi “dans un état très critique, le pronostic vital engagé (…)”. On ignorait dans un premier temps ce qui a motivé la fureur du septuagénaire. Mais selon les premiers éléments de l’enquête, il n’y aurait aucun lien entre les victimes et l’auteur des terribles faits. Joachim Toro vivait seul dans une petite maison du centre de Rivesaltes, de nombreux témoignages recueillis dans son voisinage le présentent comme “un individu discret, sans problème, courtois et poli, se baladant à bicyclette en sifflant (…)”.
Les corps des trois victimes ont été transportés sur Montpellier pour y être autopsiés.